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Critique de paulmaugendre


Le commissaire Gaston (y'a l'téléphon qui son…) fait plus confiance à Tony qu'il connait par coeur, qu'à ses propres, c'est vite dit, sous-fifres.

C'est bien pour cela qu'il convoque ce faux détective privé qui l'a déjà aidé à diverses reprises, lui demandant de résoudre une affaire de triples disparitions. Et comme il lui précise, il faut que Tony lui tire les marrons du feu, car c'est bien Gaston qui en récoltera tous les bénéfices. Tony a réussi à sortir de la mouise malgré une enfance guère reluisante, et depuis il vaque dans sa ville, son compte en banque lui permettant de ne rien faire.

Donc trois disparitions, de nuit, trois notables qui se sont évaporés comme par un coup de baguette magique. D'abord, Duglandier, ex-sénateur, bon d'accord il ne manquera pas beaucoup… les séances, Machecoul, le maire de la ville, et enfin Herbert Dubois, dont on fait les entreprises du bâtiment et des travaux publics.

Bouseville est dégarnie et Gaston se fait des cheveux.

Tony se met au travail, c'est-à-dire qu'il déambule dans les rues. Direction le Vegas, le bar-casino de la ville, le repaire des cols blancs, et dans la salle il repère Balcano, le député qui traîne sur lui quelques affaires louches à la petite cuillère. Balcano est préoccupé par le devenir de la petite boule en ivoire qui ne sait pas trop dans quelle case elle se loger mais il précise toutefois que la dernière fois qu'il a vu Duglandier, c'était rue du Borgne.

Rue du Borgne, Tony connait, mais cela fait bien longtemps qu'il y a mis les pieds. Un quartier déshérité à l'origine, mais maintenant c'est encore pire comme il peut s'en rendre compte. Les immeubles sont vides, promis à la démolition. Certains vont encore s'en mettre plein les fouilles et se faire des gonades en or, pense Tony qui ressent toutefois un malaise.

Le quartier est vide, silencieux. Sauf peut-être quelques chats errants.



Cette nouvelle suinte de l'air du temps, avec ces édiles qui pensent tout se permettre, ceux qui sont mis en examen, ceux qui spolient délibérément les pauvres, ceux qui pratiquent des magouilles financières qui font les choux gras des médias, ceux qui veulent se débarrasser des parasites sans emploi et donc sans pognon.

Naturellement on ne manquera pas de remarquer l'analogie de certains patronymes, Balcano par exemple, ou certains noms de lieux comme la rue du Borgne, ce qui induit à cette nouvelle noire une dimension politique.

Et l'épilogue fleurète avec le fantastique, nous projetant dans un univers proche à celui décrit par James Herbert ou Clive Barker, par exemple.

Dommage que quelques coquilles, vous avec remarqué je n'ai pas oublié une certaine lettre, entachent ce texte.

Les édiles locales ( !) s'octroyaient des dizaines de milliers de mètres carrés à valoriser.

Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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