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Citations sur Je suis Juan de Pareja (9)

L'oeil est une machine compliquée. Il mélange les couleurs à notre place, expliqua le maître. Le peintre doit défaire le mélange et les reposer sur la toile, nuance par nuance, et puis l'oeil du spectateur prend le relais, et les mélange à nouveau.
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Souvent aussi, il restait seulement assis à regarder fixement... une pièce de velours drapée sur une chaise, ou un vase de cuivre, ou parfois moi-même.
Quand sa présence m'intimida un peu moins, je me risquai un jour à interrompre une de ses rêveries pour lui demander pourquoi il restait ainsi sans rien faire.
-Je travaille Juanico, répondit-il seulement. Je travaille en regardant.
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Quand sa présence m'intimida un peu moins, je me risquai un jour à interrompre une de ses rêveries pour lui demander pourquoi il restait ainsi sans rien faire.

-Je travaille, Juanico, répondit-il simplement. Je travaille en regardant.

Je ne compris pas et, pensant que cette réponse énigmatique ne visait qu'à me faire taire, je gardai le silence. Mais au bout de plus d'une semaine, il se mit à parler comme si je venais à peine de lui poser ma question, et sa réponse fut :

- Quand je reste ainsi à regarder un objet, je cherche à percevoir sa forme, pour que mes doigts la possèdent déjà complètement au moment où je commence à en dessiner les contours. J'analyse aussi les couleurs. Par exemple, tu vois ce morceau de brocat, là, sur la chaise ? De quelle couleur est-il ?

- Bleu, répondis-je aussitôt.

- Non Juanico. Il y a un léger arrière-fond de bleu, mais dans ce bleu il y a du violet, une touche infime de rose, et les reflets de la lumière sont rouges et vert vif. Regarde encore.

C'était de la magie. D'un coup, je les voyais, toutes les autres couleurs, exactement comme il venait de les décrire.
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Le Temps est un traître qui nous apprend à accepter l'absence.
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Velázquez était un homme qui aimait la vérité, aimait la peindre et ne se flattait pas de l'améliorer.
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L'art doit être vrai. C'est la seule chose dans la vie qui doit reposer sur la plus solide vérité. Sinon, il ne sert à rien.
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Le monde est rempli de vaines paroles qui n'auraient jamais dû être prononcées.
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Maîtresse m'expliqua quel son chaque lettre représentait et je compris, dans un éclair de joie, qu'en apprenant à écrire j'allais aussi apprendre à lire.
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Les apprentis, bien entendu, étaient libres et blancs, mais ils avaient envers le Maître des obligations particulières et ils devaient lui obéir, exactement comme moi ; en réalité j'étais plus libre qu'eux car je faisais partie de la maison. Je jouissais de la confiance du Maître, et il me la démontrait dans toutes sortes de petits détails familiers.
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