AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Barbesse


Grand prix du roman de l'Académie française 2014. Bof, j'ai encore du mal à piger ce prix. Au début, ça change un peu, attrait de la nouveauté et du mystère du crash d'avion. Puis au fil de l'égrenage des vies des passagers les plus illustres comme Marcel Cerdan et Ginette la virtuose violoniste, au fil des successions de dates et de faits journalistiques platement servis, on se lasse. le récit est purement factuel, encombré de précisions datées, sauf à un petit moment où le narrateur parle de lui au moment de sa quête, mais ça reste si froid que ça ne relève en rien la platitude du récit, et même cette parenthèse apparaît décalée, trop tardive. Aucun style et beaucoup trop de références culturelles, comme si le jeune écrivain avait besoin de démontrer son érudition et sa faculté de synthétiser les infos. Mais cette synthèse laisse un creux au ventre parce qu'elle n'est suivi d'aucune analyse, ni interprétation, ni appréciation, ça n'a donc rien d'un roman, c'est un rapport journalistique. Plutôt lourd aussi ses récurrences vers d'hypothétiques synchronicités, qui semblent tirées par les cheveux parce que les coïncidences normalement viennent mettre du sens dans des destins portés par de fortes émotions, ce qu'un récit ne suscitant aucune émotion ne parvient pas à rendre crédible. En filigrane, je vois la sécheresse des vieux de l'académie éblouis par un jeune moderne osant se tourner vers le passé sans aucun pathos. A la fin du livre, c'est un peu comme si on avait mangé une de ces baguettes insipides de supermarché. On se jure qu'on fera désormais son pain soi-même.
Commenter  J’apprécie          11



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}