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Critique de Andromeda06
« La malle sanglante de Millery », « malle à Gouffé », « affaire Gouffé » ou « affaire Eyraud-Bompard » sont les noms donnés à une affaire criminelle française débutant le 26 juillet 1889 avec le constat de la disparition d'un fonctionnaire parisien de la rue Montmartre suivi, deux semaines plus tard, par la découverte de restes humains difficilement identifiables et des débris d'une malle, respectivement à Millery et à Saint-Genis-Laval, près de Lyon. L'affaire connaîtra, durant près d'une année, de multiples rebondissements, dont la presse française de la fin du XIXème siècle se fera largement l'écho. La victime est un huissier de justice réputé, Toussaint-Augustin Gouffé. Un couple sera reconnu coupable de son assassinat, Michel Eyraud et Gabrielle Bompard ; le premier, arrêté à Cuba au terme d'une cavale en Amérique du Sud et du Nord puis extradé, est condamné à mort et guillotiné le 3 février 1891, et la seconde, qui pour sa défense dira avoir été hypnotisée par son amant criminel, est condamnée à une peine de vingt ans de travaux forcés. [Source : Wikipedia]
Pour ce roman, Yann Botrel reprend cette affaire qui a défrayé la chronique et sur laquelle la presse et la population s'en sont donné à coeur joie. Telle une sorte de reconstitution romancée, il nous invite à suivre sur le moment présent une enquête qui a connu de nombreux rebondissements en cette fin de XIXème. Faisant intervenir des personnages qui ont réellement existé, Yann Botrel leur octroie des personnalités et des caractéristiques telles qu'il les a imaginées et vues à travers son travail de recherche, donnant en quelque sorte vie à une intrigue captivante, vieille de plus ou moins 125 ans.
S'il a pris quelques libertés (j'ai passé un certain temps après lecture sur le net), ce n'est que sur de menus détails. L'ensemble est globalement très bien reconstitué. Et de ce fait, on a beau en connaître le dénouement, on n'en est pas moins captivé pour autant.
L'auteur use d'un style d'écriture précis et soigné, pas toujours très linéaire mais y insérant pas mal de dialogues pour compenser. La lecture se veut finalement bien plus fluide qu'elle n'y paraît, très agréable et prenante.
Mon principal bémol vient d'avoir voulu "faire parler" Émile Zola. En effet, Émile Zola joue un peu le rôle d'entremetteur : c'est lui qui nous présente cette affaire et qui la conclut, affaire pour laquelle il s'est passionné à l'époque. Pour celles et ceux qui ne le sauraient pas, Zola est mon auteur chouchou et ici, il s'exprime de manière bien trop moderne, je n'y ai reconnu ni sa plume, ni sa vergue. Heureusement qu'il n'intervient qu'aux premier et dernier chapitres (et un petit vers le milieu), sans quoi je n'aurais pu y faire abstraction.
Mais dans l'ensemble, je me suis régalée (si je puis me permettre d'utiliser un tel mot au vu des événements décrits). Entre fiction et réalité, Yann Botrel nous offre là un polar historique saisissant, grâce au contexte de l'époque bien dépeint, aux personnages judicieusement bien incarnés et aux nombreux dialogues donnant une certaine dynamique à la lecture.
C'est le deuxième livre des éditions du Gros Caillou que je lis, c'est la seconde fois que j'y passe un agréable moment de lecture. Je vais donc garder à l'oeil cette petite maison d'éditions.
J'avais repéré ce livre lors d'une masse critique, mais pour laquelle je n'avais pas été sélectionnée. Je n'oublie donc pas de remercier Micheline (@magielivres) pour avoir eu la gentillesse de me l'envoyer après avoir rendu sa critique (que je vous invite d'ailleurs à lire).
Pour ce roman, Yann Botrel reprend cette affaire qui a défrayé la chronique et sur laquelle la presse et la population s'en sont donné à coeur joie. Telle une sorte de reconstitution romancée, il nous invite à suivre sur le moment présent une enquête qui a connu de nombreux rebondissements en cette fin de XIXème. Faisant intervenir des personnages qui ont réellement existé, Yann Botrel leur octroie des personnalités et des caractéristiques telles qu'il les a imaginées et vues à travers son travail de recherche, donnant en quelque sorte vie à une intrigue captivante, vieille de plus ou moins 125 ans.
S'il a pris quelques libertés (j'ai passé un certain temps après lecture sur le net), ce n'est que sur de menus détails. L'ensemble est globalement très bien reconstitué. Et de ce fait, on a beau en connaître le dénouement, on n'en est pas moins captivé pour autant.
L'auteur use d'un style d'écriture précis et soigné, pas toujours très linéaire mais y insérant pas mal de dialogues pour compenser. La lecture se veut finalement bien plus fluide qu'elle n'y paraît, très agréable et prenante.
Mon principal bémol vient d'avoir voulu "faire parler" Émile Zola. En effet, Émile Zola joue un peu le rôle d'entremetteur : c'est lui qui nous présente cette affaire et qui la conclut, affaire pour laquelle il s'est passionné à l'époque. Pour celles et ceux qui ne le sauraient pas, Zola est mon auteur chouchou et ici, il s'exprime de manière bien trop moderne, je n'y ai reconnu ni sa plume, ni sa vergue. Heureusement qu'il n'intervient qu'aux premier et dernier chapitres (et un petit vers le milieu), sans quoi je n'aurais pu y faire abstraction.
Mais dans l'ensemble, je me suis régalée (si je puis me permettre d'utiliser un tel mot au vu des événements décrits). Entre fiction et réalité, Yann Botrel nous offre là un polar historique saisissant, grâce au contexte de l'époque bien dépeint, aux personnages judicieusement bien incarnés et aux nombreux dialogues donnant une certaine dynamique à la lecture.
C'est le deuxième livre des éditions du Gros Caillou que je lis, c'est la seconde fois que j'y passe un agréable moment de lecture. Je vais donc garder à l'oeil cette petite maison d'éditions.
J'avais repéré ce livre lors d'une masse critique, mais pour laquelle je n'avais pas été sélectionnée. Je n'oublie donc pas de remercier Micheline (@magielivres) pour avoir eu la gentillesse de me l'envoyer après avoir rendu sa critique (que je vous invite d'ailleurs à lire).
