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Citations sur Nos années éperdues (8)

Parfois, le désamour est aussi foudroyant, aussi violent, aussi prompt que l'amour. L'autre est relégué tout de suite à des années-lumière.
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La journée était lumineuse, sûrement, et nous étions des attrapeurs de lumière, des aventuriers magiques. Nous avions douze ans et nous caressions des milliers de rêves, des milliers d'espérances. Nous étions des milliardaires.
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Les coups de foudre de l'amitié, cela existe aussi. Ils ne sont pas moins irrésistibles que ceux de l'amour-passion. Ils surviennent également comme des évidences : "Parce que c'était lui, parce que c'était moi", disait Montaigne, évoquant son amitié avec Etienne de La Boétie. Nous ne savions pas encore que La Boétie n'était pas seulement le nom d'une rue de Paris, dans le huitième arrondissement. C'était excusable à notre âge.
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Dans ces années, il était périlleux d'être un Arabe et de se promener à Paris. Présumé coupable, car vous commettiez le "délit de faciès", vous étiez soumis à d'incessants contrôles d'identité, sans parler des fouilles, des interrogatoires, des injures racistes, des humiliations, des tabassages.
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Je n'écris pas pour être reconnu, disait Raphaël. J'écris pour me reconnaître, et parce que les mots m'attendent chaque matin.
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Durant l’été 1947, le premier Tour de France de l’après-guerre fut remporté par Jean Robic. C’était une magnifique victoire, même si Bartali et Coppi, les stars du cyclisme, les campionissimi, ne s’étaient pas dérangés, laissant à des seconds rôles – Brambilla, dit « la Brambille », et Ronconi – le soin de représenter la nation italienne. À la différence de son rival, Louison Bobet, élégant et charmeur, Robic n’était pas très beau à regarder, mais il avait un « cœur gros comme ça ».
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. La personne qui lui avait fait cet envoi n’avait pas voulu révéler son identité. Elle faisait partie de ces gens qui mettent du mystère dans les moindres choses, les moindres événements de l’existence. Qui était cette personne pour avoir gardé cette photo si longtemps dans ses tiroirs, avant de faire peut-être le ménage dans son passé ?

Jules Delmas aurait parié que c’était une femme. C’était le genre de Clotilde Vincent. Cela lui ressemblait. Il essayait de se remémorer la silhouette, le visage, l’allure de cette Clotilde dont les sourires avaient embelli sa jeunesse et celle de ses petits camarades.
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Jules Delmas revenait sur la côte normande, pour y retrouver les sensations, les frémissements, la nonchalance, le bonheur des grandes vacances de jadis, et pour y ranimer les fantômes, les ombres, les monstres sacrés de sa jeunesse – car on ne se sépare pas si facilement de celle-ci. Lorsque le train s’arrêta en gare de Deauville, l’ancien jeune homme éprouva aussitôt cette émotion particulière, cette timidité qui nous saisissent en retrouvant, après des années d’absence, des lieux très familiers avec lesquels nous devons refaire connaissance et qu’il faut apprivoiser de nouveau. Jules Delmas reconnut tout de suite les couleurs et la jolie lumière des mois de septembre, à Deauville. September Song… « C’est encore la saison des bains de mer », avait dit le contrôleur avant l’arrêt du train, avec un sourire complice à l’adresse de tous les voyageurs. Il était sans doute de ces gens très rares qui s’efforcent d’être aimables avec le monde entier et pour qui la civilité est une sorte de vocation, de sacerdoce. Et l’on se demande ce que cache cette bienveillance universelle, cette philanthropie. « La saison des bains de mer » : ces mots enchantaient l’ancien jeune homme. Ils avaient quelque chose de délicieusement démodé, comme ces « stations balnéaires », qui résument, elles aussi, les charmes de la désuétude.
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