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Critique de encoredunoir


Cela faisait bien longtemps que l'on n'avait pas de nouvelles de Jérôme Moucherot. Depuis treize ans, en fait. Après avoir suivi dans les années 1990 les aventures de cet agent d'assurances d'un abord a priori commun mais qui recèle en lui l'âme d'un tigre du Bengale, c'est donc avec plaisir qu'on le retrouve treize ans après ses dernières aventures dans ce monde surréaliste à la limite entre la jungle tout court et la jungle urbaine.
Car c'est là le motif choisi par Boucq pour mettre en scène son héros : le tirer de son morne quotidien pour mettre en scène ses fantasmes de bête sauvage dominante dans un monde et une société qui ressemblent à s'y méprendre à un écosystème sans pitié où les chimpanzés et les gazelles sont plus nombreux que les tigres où les lions (oui, c'est comme ça, tigres et lions peuvent se côtoyer sans problème, puisqu'après tout on est à Paris et dans sa proche banlieue). Et dans ce monde sans pitié, Jérôme Moucherot, sous ses airs de petit sexagénaire timide habillé par le tailleur de Mobutu, est LE mâle dominant.
C'est ce que s'attache à nous raconter de manière encyclopédique François Boucq dans ce nouveau volume par le biais d'un professeur lui aussi décalé qui n'est pas sans rappeler les spécialistes de tout et n'importe quoi qui apparaissent régulièrement chez Gotlib.
Plus qu'une aventure de Moucherot, c'est donc plutôt à un Moucherot pour les nuls que l'on se trouve confronté. le plaisir est bien là, de retrouver cet humour bourré de nonsense, ce surréalisme délirant, même si l'accumulation de scénettes peut avoir parfois un côté un brin répétitif. Et puis il y a le trait de Boucq, lui aussi sur la limite entre le policé et les envolées sauvages, et un très beau travail sur les couleurs.
De quoi faire plaisir aux admirateurs de Moucherot et permettre à ce qui ne le connaissaient pas encore de se familiariser avec ce drôle d'animal.
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