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Critique de Zakuro
Martine est une petite fille qui aura toujours 10 ans dans le coeur de tous les amoureux de la littérature jeunesse. C'est le cas pour moi. Qui n'a pas dans sa bibliothèque publique ou personnelle, l'un des 60 albums du célèbre éditeur Belge Casterman.
Martine a deux papas, le dessinateur Marcel MARLIER et le scénariste Gilbert DELAHAYE qui ont fait la gloire de la petite fille pendant plus d'un demi-siècle de 1954 à 2009.
C'est tout bonnement prestigieux et unique car aucun artiste n'a pris la relève après leur disparition.
Cette oeuvre relève du patrimoine littéraire.
Sujet, verbe, complément, c'est la simplicité du titre qui va forger entre autres la marque et le succès des albums comme le démontre la fine et percutante analyse de l'auteure.
J'ai vraiment été comblée en lisant ce riche essai de la chercheuse Laurence BOUDART qui porte à la fois un regard artistique, sociétal et scientifique sur le monde de Martine.
Les centaines de pages sont un vrai plaisir de lecture, didactiques et passionnantes. Laurence BOUDART, actuellement directrice des archives et du Musée de la littérature de Bruxelles a effectué un immense travail de recherches sur les 60 albums.
L'auteure nous donne à voir ici quelques exemples de titres qui servent de sujet à une analyse fine et pointilleuse d'une oeuvre s'inscrivant dans l'apogée de la littérature enfantine d'après-guerre que la loi de 1949 va encadrer.
Cet essai pose un oeil fin et expert sur les grandes époques que traverse Martine conduisant à son apprentissage tout en restant la même physiquement et en conservant les valeurs de l'entraide, de l'amitié et du soutien familial.
Il y a dans ce petit livre inédit un très grand travail d'observation et de contextualisation pour répondre aux critiques de ceux qui voient dans les albums le cantonnement de la petite fille à un stéréotype du genre ou à l'approche sexualisée du corps (notamment l'affaire de la petite culotte blanche du début des albums). Martine suit avant tout l'évolution des petites filles de son temps, les modes et les époques, de l'ère de la consommation de masse des années 50 à la récession de 70 et à la prise de conscience de la préservation de la nature des années 80.
Martine s'inscrit dans un monde d'adultes rassurants, rien d'extraordinaire ne lui arrive, elle fait tout simplement son apprentissage de petite fille dans le monde où elle évolue.
Au niveau artistique, l'auteure nous confie le travail gigantesque de l'illustrateur Marcel MARLIER qui faisait d'innombrables esquisses avant son dessin définitif, si expressif et vivant où chaque sentiment éclaire le visage de son héroïne. Martine est unique, n'a pas de pouvoir de super-héroïne, elle n'en a pas besoin.
Je sais maintenant pourquoi je suis si attachée aux albums de Martine. Je le sais grâce à ce petit livre talisman, la recette du bonheur est dedans.
Je remercie infiniment Babelio et les éditions « Les Impressions Nouvelles » pour cette très belle découverte dans le cadre de la Masse Critique non fiction.
Martine a deux papas, le dessinateur Marcel MARLIER et le scénariste Gilbert DELAHAYE qui ont fait la gloire de la petite fille pendant plus d'un demi-siècle de 1954 à 2009.
C'est tout bonnement prestigieux et unique car aucun artiste n'a pris la relève après leur disparition.
Cette oeuvre relève du patrimoine littéraire.
Sujet, verbe, complément, c'est la simplicité du titre qui va forger entre autres la marque et le succès des albums comme le démontre la fine et percutante analyse de l'auteure.
J'ai vraiment été comblée en lisant ce riche essai de la chercheuse Laurence BOUDART qui porte à la fois un regard artistique, sociétal et scientifique sur le monde de Martine.
Les centaines de pages sont un vrai plaisir de lecture, didactiques et passionnantes. Laurence BOUDART, actuellement directrice des archives et du Musée de la littérature de Bruxelles a effectué un immense travail de recherches sur les 60 albums.
L'auteure nous donne à voir ici quelques exemples de titres qui servent de sujet à une analyse fine et pointilleuse d'une oeuvre s'inscrivant dans l'apogée de la littérature enfantine d'après-guerre que la loi de 1949 va encadrer.
Cet essai pose un oeil fin et expert sur les grandes époques que traverse Martine conduisant à son apprentissage tout en restant la même physiquement et en conservant les valeurs de l'entraide, de l'amitié et du soutien familial.
Il y a dans ce petit livre inédit un très grand travail d'observation et de contextualisation pour répondre aux critiques de ceux qui voient dans les albums le cantonnement de la petite fille à un stéréotype du genre ou à l'approche sexualisée du corps (notamment l'affaire de la petite culotte blanche du début des albums). Martine suit avant tout l'évolution des petites filles de son temps, les modes et les époques, de l'ère de la consommation de masse des années 50 à la récession de 70 et à la prise de conscience de la préservation de la nature des années 80.
Martine s'inscrit dans un monde d'adultes rassurants, rien d'extraordinaire ne lui arrive, elle fait tout simplement son apprentissage de petite fille dans le monde où elle évolue.
Au niveau artistique, l'auteure nous confie le travail gigantesque de l'illustrateur Marcel MARLIER qui faisait d'innombrables esquisses avant son dessin définitif, si expressif et vivant où chaque sentiment éclaire le visage de son héroïne. Martine est unique, n'a pas de pouvoir de super-héroïne, elle n'en a pas besoin.
Je sais maintenant pourquoi je suis si attachée aux albums de Martine. Je le sais grâce à ce petit livre talisman, la recette du bonheur est dedans.
Je remercie infiniment Babelio et les éditions « Les Impressions Nouvelles » pour cette très belle découverte dans le cadre de la Masse Critique non fiction.
