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Citations sur Les Chants de Loss, Tome 1 : Armanth (1)

Les premières lignes du roman :
Le soir éteignait ses dernières lueurs sur l’immense port qui paraissait sans fin, et semblait vouloir engloutir dans une forêt de mâts l’entièreté de la baie d’Armanth. Du côté des terres, aussi loin que la vue pouvait porter par-dessus les toits serrés en grappes des pâtés de maisons hautes, la cité-état s’étendait, en sautant de canaux en îlots jusqu’aux collines. Construite sur la lagune, la ville enjambait par son milieu le fleuve Argas, et grimpait en pente douce entre des jardins et des bois, pour grignoter le flanc de la falaise qui faisait office de rempart naturel à toute la façade nord de la cité.
Armanth était le plus grand port commercial de Mares Saeparent, les Mers de la Séparation, dont les berges accueillaient l’immense majorité des villes et des cités-états de Loss. Armanth en était la seconde plus grande dans tout l’hémisphère nord. Du moins pour ceux de cette planète qui savaient que, sous le ciel nocturne toujours barré de l’immense et brumeuse lune d’Ortentia, leur monde était sphérique.
Le soleil venait donc mourir en répandant ses derniers rayons sur la terrasse de bois d’une taverne sans fard. Bouge pour matelots et dockers, elle avait littéralement les pieds dans l’eau. À cette heure, y dansait sur une piste de sable, avec une lascivité fatiguée, une esclave défraîchie, mais audacieuse et pas maladroite, qui essayait de son mieux d’offrir un divertissement à ses rares spectateurs. Il n’y avait pas une demi-douzaine de clients à s’attarder sur elle. Tous las de leur journée de travail, ils goûtaient à la douceur du soir, après une journée d’été chaude et harassante. Avec la fin du jour se levait enfin une brise fraîche et bienvenue, pour souffler un peu les âcres puanteurs venues de la cité abritant plus de deux millions d’âmes. La taverne, miteuse, ne risquait pas de déborder de clientèle, et d’ailleurs seul le patron servait encore les clients qui s’attardaient à y boire son mauvais vin.
Debout sur la terrasse, appuyé nonchalamment à la rambarde en dédaignant comme à son habitude tables et tabourets, et sans doute le seul à vraiment regarder la danseuse, Jawaad buvait un thé qu’il ne pourrait jamais finir tant il était infect.
Sa contemplation solitaire fut interrompue par un des clients avinés de la taverne, sans doute un marin, qui après avoir quitté le comptoir d’une démarche qui ne laissait aucun doute quant à son ébriété, le rejoignit sur la terrasse. Il se planta devant lui, après l’avoir observé un bon moment, chavirant un peu, sans cacher sa curiosité :
— T’as un sacré beau bijou, là.
— Et ?...
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