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Critique de JessieL


Fidèle à lui-même, l'auteur distille à peu de chose près dans ce nouvel opus les mêmes ingrédients : mensonges d'Etat, terrorisme, pollution industrielle, capitalisme et prolétariat.

Dans Olangar : Une cité en flammes, on retrouve certains héros de la première heure qui mêlent leur destin à de nouveaux personnages.

Cinq années se sont écoulées depuis la mise à jour des malversations de politiciens véreux et le soulèvement populaire des bas quartiers d'Olangar. de retour dans sa province, Evyna en a pris la gestion à la suite du décès de son père. En dépit de quelques désaccords avec certains nobles, elle impose sa loi et fait construire des écoles et un hôpital pour l'éducation et la protection de son peuple. Mais alors qu'elle se croyait à l'abri du danger, une bande d'incendiaires déboule à la cérémonie de mariage qu'elle présidait et assassine de nombreux invités. Ces hommes annihilés par la drogue, à la force décuplée semblent agir de manière aléatoire pour semer le chaos un peu partout sur le territoire. Tandis que du côté du royaume des Elfes, la colère monte depuis qu'ils ont constaté une pollution de leur fleuve qui tue les plus faibles d'entre eux. Alors que les Elfes sont sur le point de déferler sur Olangar, la Chancellerie charge deux nains de la Confrérie de trouver les causes de cette pollution. Ainsi chacun à leur tour les héros d'hier prennent la route pour trouver qui se cache derrières ces événements. Mais seront-ils à même d'arrêter ce qui est en marche ?

Dans Olangar : Une cité en flammes, l'auteur surfe sur la même vague qui a fait le succès De Bans et Barricades. Ainsi, il reprend le motif de l'enquête menée par une poignée de personnages pour démasquer le ou les responsables de cette anarchie meurtrière. Or, on se doute que cette pollution inopinée et cette série d'attentats ne sont en réalité que le haut de l'iceberg. Des faits aussi graves ne peuvent que cacher un secret encore plus gros aux intérêts énormes. Dès lors toute la difficulté va être de remonter la piste sans se faire tuer car l'ennemi, lui, ne lésine pas sur les moyens ni sur l'artillerie.

Avec ce nouveau livre, Clément Bouhélier se fait l'auteur d'un récit rythmé où l'action est toujours menée tambour battant.

En écrivant de la fantasy, l'auteur n'a pas cherché à se conformer aux canons du genre. Bien au contraire, il se plait à y entremêler du thriller, du steampunk et même du western et donne donc une autre identité à sa fantasy.

Olangar : Une cité en flammes, c'est un roman sans concession qui fait la part belle à l'humanité. On la doit surtout à des personnages très engagés pour la cause sociale et humaine. Parmi eux, il y a Evyna qui incarne la seule figure féminine de ce texte. Bien née, elle se veut pourtant proche de son peuple qu'elle tire bien volontiers par le haut. Touchée par ces meurtres de masse, elle s'implique activement dans cette quête et va tout mettre en oeuvre pour empêcher une nouvelle guerre d'éclater. En véritable meneuse d'hommes, elle entraîne dans son sillage des héros qui se révèlent comme Kiev, ce jeune sergent mercenaire au passé violent. Elle tire le meilleur des gens comme avec Torgend, qui, malgré son bannissement, prend à son tour part à cette cause désespérée. Clément Bouhélier nous brosse le portrait de personnages hétéroclites au passé bien souvent trouble mais c'est sans doute ce qui les rend si attachants. Ils sont les véritables moteurs de cette histoire contribuant à rendre ce livre si passionnant. Mais toute la bienveillance que dégagent certains protagonistes ne peut que rentrer en conflit avec les intérêts personnels des autres. Ainsi, un nouveau rapport de force s'installe peu à peu dans ce livre mettant en exergue quelques thématiques chères au coeur de cet écrivain comme l'intolérance, la xénophobie ou encore la lutte des classes... pour en savoir plus, cliquez sur le lien.
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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