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Critique de Tagrawla


Si on ne doute pas que Boulgakov avait lu Kafka et que Goscinny avait lu Boulgakov, on se demande parfois comment tout ça a pu se mélanger avec les scènes les plus hallucinées de Las Vegas Parano. Parce qu'Endiablade (1924), c'est exactement ça : l'improbable rencontre de la Métamorphose et des 12 Travaux d'Astérix sous hallucinogène. La maison qui rend fou au jeune pays des Soviets.

C'est une courte nouvelle qui porte en germes les prémices du Maître et Marguerite. Boulgakov entame à peine sa carrière d'auteur, l'écriture est encore un peu maladroite, un peu fébrile, mais son style gentiment qualifié de fantastique par nombre de ses lecteurs est déjà certes satirique mais surtout complètement halluciné.

Boulgakov est l'haruspice des Soviets : il décortique les entrailles de leur pouvoir tout neuf et en tire de sombres présages, et nous savons désormais qu'il voyait juste.
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