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Critique de Amandinegrana


"Le maître et Marguerite" débute par trois histoires. Celle du diable qui arrive à Moscou et qui sème la zizanie parmi l'élite littéraire bien pensante du régime stalinien. Celle de Ponce Pilate qui envoie injustement Jésus à la mort. Puis celle, plus tardive, de l'amour entre le maître, un écrivain dont le livre a été rejeté par la critique et Marguerite, une femme mariée qui vend son âme au diable et devient une sorcière pour retrouver son amant.
Après une multitude de farces et de péripéties rocambolesques ces trois histoires se lient les unes aux autres faisant du roman une critique de la société stalinienne.
La lecture est divertissante mais, à travers le diable omniprésent et omnipotent Boulgakov dénonce le poids de la milice, cette chape qui peut s'abattre sur n'importe qui, n'importe quand. Les multiples personnages qui composent l'élite littéraire, il y en a tellement qu'on s'y perd, ridiculisent l'administration stalinienne rigide et inefficace. Quant à Ponce Pilate il illustre le pire défaut humain: la lâcheté.
"Le maître et Marguerite" a aussi une dimension autobiographique, le maître n'est autre qu'un avatar de l'auteur qui a lui-même entretenu une relation avec une femme mariée et qui a vu son roman censuré, reécrit et malmené. On sent une certaine amertume contre l'élite littéraire qu'il juge hypocrite, fermée et sans talent.

La lecture de ce roman est agréable car les événements sont nombreux, l'alternance entre les trois histoires donnent du rythme et, malgré l'aspect loufoque des situations, on voit clairement où veut en venir l'auteur. Toutefois, j'ai trouvé la fin un peu longue. J'ai eu le sentiment que l'auteur faisait traîner en longueur.
La plume (la traduction ?) est qualitative et accessible. J'ai été plongée dans le chaos moscovite de Woland et ses comparses.
Il n'y a pas à dire, les classiques russes ont vraiment quelque chose en plus.
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