>
Critique de MicheleP
« A l'ombre d'un chapelle » des Pères Blancs, en petite Kabylie se trouvaient des bâtiments de l'EGA où furent découverts pendant la guerre d'indépendance charniers et ateliers de torture, sonnant le glas de la « convivance » et provoquant, à terme, la fuite de nombreuses familles, soit, à l'indépendance, un million de Français. le livre de Bouzid Boumesoued raconte ces dernières années de guerre, vues à partir de villages jusque là paisibles de Kabylie.
Mais l'histoire qui nous est contée est avant tout une histoire d'amour. On l'oublie toujours, que cette guerre qui ne disait pas son nom se déroulait sur fond de passion amoureuse. Ils avaient vingt ans, ces combattants de l'indépendance, comme ces défenseurs du statu quo. La guerre d'Algérie s'est déroulée aussi sur fond d'histoires d'amour (voir, tout récemment, « Ultime preuve d'amour » de Canesi et Rahmani), les jeunes acceptaient de mourir, mais ils aimaient à la folie. Et si l'histoire qui nous est narrée se passe « A l'ombre d'une chapelle » c'est qu'elle est multicultuelle, multiculturelle, amour né au hasard d'un voyage en train, entre « une Kabyle issue d'un mariage mixte et (…) un français de confession juive dont la famille est installée à Bougie depuis plus d'un siècle ». Sur fond de vie étudiante, du bouillonnement d'Alger travaillé par les attentats. de départ presque clandestins des familles, de la rupture d'un tissus social. du désarroi de la fin d'un monde.
Ce livre est un témoignage lucide et tolérant sur une période terrible, la fin de la guerre, l'exode massif des français d'Algérie, l'apparition des « héros du 19 Mars », ceux qui rejoignaient la révolution après le cessez-le-feu. Duplicités, luttes intestines, une histoire (vraie) plus nuancée que l'histoire officielle. Un document à connaître.
Mais l'histoire qui nous est contée est avant tout une histoire d'amour. On l'oublie toujours, que cette guerre qui ne disait pas son nom se déroulait sur fond de passion amoureuse. Ils avaient vingt ans, ces combattants de l'indépendance, comme ces défenseurs du statu quo. La guerre d'Algérie s'est déroulée aussi sur fond d'histoires d'amour (voir, tout récemment, « Ultime preuve d'amour » de Canesi et Rahmani), les jeunes acceptaient de mourir, mais ils aimaient à la folie. Et si l'histoire qui nous est narrée se passe « A l'ombre d'une chapelle » c'est qu'elle est multicultuelle, multiculturelle, amour né au hasard d'un voyage en train, entre « une Kabyle issue d'un mariage mixte et (…) un français de confession juive dont la famille est installée à Bougie depuis plus d'un siècle ». Sur fond de vie étudiante, du bouillonnement d'Alger travaillé par les attentats. de départ presque clandestins des familles, de la rupture d'un tissus social. du désarroi de la fin d'un monde.
Ce livre est un témoignage lucide et tolérant sur une période terrible, la fin de la guerre, l'exode massif des français d'Algérie, l'apparition des « héros du 19 Mars », ceux qui rejoignaient la révolution après le cessez-le-feu. Duplicités, luttes intestines, une histoire (vraie) plus nuancée que l'histoire officielle. Un document à connaître.
