AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de fuji


fuji
10 novembre 2020
« Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ? »
Eh bien oui, Jérémy Bouquin fait de ce polar un roman d'atmosphère, entre un quartier de Pau qui pullule comme un nid de frelons, des dialogues au cordeau et des personnages idoines.
Pour tout dire cela me convient mieux, j'y trouve une ambiance où tout a son importance.
La couv' est superbe et convient bien à Moktar.
« Moi. Moktar. Un mètre quatre-vingts et pas loin de cent soixante-dix kilos. Des mains épaisses comme des battoirs. Manouche, quoi ? »
Il règne sur le quartier Saragosse, trafic de came, il gère cela comme une multinationale. Les premières pages donnent au lecteur l'impression d'être de cette fange cosmopolite, de quoi trembler.
Mais parfois il y a des rouages qui se grippent sévèrement, là ce sont des mômes morts ou blessés. le coup d'une bande rivale ?
Le Dab Joe débarque chez Moktar et fait comme s'il était chez lui.
« le Bancal est un tordu, il est bien du genre à faire plomber ses propres gars pour lever une guerre civile dans la cité. Ce taré ne rêverait que de ça, foutre le feu à Saragosse et déstabiliser Joe. »
En dehors de son business Moktar mène une vie de famille comme monsieur tout le monde, avec des hauts et des bas dans sa vie de couple et un amour immense pour ses quatre filles.
Alors dire que ce carnage n'arrange pas ses affaires est un euphémisme.
Cette fusillade n'arrive pas au bon moment, et Joe et Moktar doivent aller présenter leurs condoléances aux familles des mômes….
Les dialogues sont comme les personnages : nerveux.
Un auteur que je découvre grâce à Masse Critique Babelio que je remercie ainsi que les éditions Cairn pour une collection Noire qui prend de belles couleurs.
Cette histoire m'a semblée une triste réalité que les chaînes d'info nous distillent lorsqu'un de ces « quartiers » explose.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 10 novembre 2020.

Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}