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Critique de GeorgesDuroy1885


J'avais plutôt apprécié cette lecture, mais n'avais pas franchement compris l'engouement général autour d' En attendant Bojangles, qui m'avait paru un peu exagéré. J'en suis même venu à penser que mon jugement avait pu être biaisé par toute cette surmédiatisation, cette prosternation unanime devant tant de génie.

J'ai décidé de faire fi de tout ça lors de la lecture de Pactum Salis. Mais je n'y suis pas parvenu. Pour la simple et bonne raison que je me suis un peu ennuyé. Alors, j'ai cherché à comprendre pourquoi. Et pour ceci, j'ai dû repenser à Bojangles. Avec son premier roman, Olivier Bourdeaut faisait montre d'une indéniable fraîcheur, d'une sensibilité brute. Car c'était le premier roman de quelqu'un qui ne s'imaginait pas ( plus ? ) être publié. Qui ne s'imaginait encore moins un tel succès. Et qui, en conséquent, écrivait comme tel. Comme quelqu'un qui n'a rien à perdre, rien à calculer. Avec insouciance, et audace.

Pour plusieurs raisons, je ne vais pas déflorer l'histoire ( à laquelle j'ai pourtant réussi à croire ), car cette dernière n'est pas tellement le problème, au contraire. C'est la manière dont elle est traitée. La distance entre le narrateur et le décor, en somme: tout l'inverse de son premier roman. Dans Pactum Salis, j'ai trouvé qu'il se regardait écrire. Qu'il cherchait - déjà - à se réinventer. A jouer l'écrivain plus qu'à écrire. A se prendre pour Balzac et nous gratifier de très longues descriptions impersonnelles, minutieuses, dans une langue parfaite, certes. Mais l'âme n'y est pas.

D'aucuns apprécieront, c'est certain, car le talent de Bourdeaut ne se discute pas. Disons simplement qu'il ne m'atteint pas, et désormais, j'en suis persuadé.
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