Citations sur Les passagers du vent, tome 9 : Le sang des cerises (11)
Ce sont les premiers mots des "Passagers du vent".
Pas loin de six cents pages et quarante-trois ans plus loin, c'est Klervi qui conclut:
Une telle aventure eût été impossible sans la fidélité des lectrices et lecteurs.
Pour cette compagnie, à toutes et à tous, un immense merci.
Excipit de François Bourgeon en forme de "The End"
Merci à lui et...bon vent!
Lukaz:
Est-ce ma faute à moi si nous avons échoué ? Nous rêvions d'une République pour nous libérer de l'Empire, on nous offre une république affairée à bâtir un empire colonial.
Klervi :
Liberté ! Egalité ! Fraternité !
On y a vraiment cru , tu sais ? !
Nous voulions le bonheur des peuples, et nos chers élus veulent les dominer...
Faut-il en pleurer ou en rire ?!
( page 108 )
Elle n'avait pas ses quatre mois. Elle n'était rien. Elle était tout. Mes nuits d'angoisse et d'insomnies. Le chant de la fauvette et les grelots du fiacre. Elle ne menaçait rien et n'inquiétait personne.
Louise Michel sur la Virginie :
Petite institutrice, j'écrivais à Hugo et il répondait à toutes mes missives.
Il a pris des distances avec la Commune mais quand Rochefort fuyait les foudres de l'Empire, le poète l'a hébergé quinze mois chez lui.
Henri vous le dira ,ils s'entendaient très bien.......
Allez ! faisons une trêve ! Je te concède qu'Hugo fut un des très rares écrivains à avoir dénoncé la Semaine Sanglante
En aout 73 , nous avons quitté Auberive où Loulou est restée. Je me sens terriblement seule .Long voyage en fourgon .
Bientôt à La Rochelle, l'odeur des goémons, le cri des goélands et le fracas des vagues- tout ce que ma petite ne connaitra jamais- ravivent inutilement mes rêves de liberté.
Nous ne sommes que 20 femmes , mais rejoignons les hommes, déportés et bagnards, presque tous anciens Communards. Une soixantaine viennent de Brest et 88 autres du bagne de l'île de Ré.
Henri Rochefort était à fort Boyart, il embarquera de l'île d'Aix , au large de laquelle la Virginie attend.....
La Virginie c'est notre bateau .Et le 10 aout ....Il lève l'ancre
- C'est moi qui suis Galliffet ! Vous me croyez cruel, gens de Montmartre ? Je le suis encore plus que vous ne le pensez !
- C'est le "Marquis aux talons rouges". Il servait au Mexique quand j'étais en Louisiane. Il n'aime rien que massacrer.
C'est rien!... C'est trois fois rien! Deux petits bouts de bois qui n'ont plus que moi de famille."
Les brancardières fusillées avec leurs blessés sortis des ambulances étaient tout sauf des pochardes !
Les enfants massacrés à la pointe Saint-Eustache défendaient une barricade...pas un comptoir de bistrot !
Ce n'est pas en trinquant due Dombrowski est mort !
Ce n'est pas en biberonnant que Delescluze nous a quittés !
Ce n'est pas ivre, en titubant que Quentin a chuté dans la fosse commune
Quand on charge à la baionnette, on peut avoir besoin d'un petit remontant. Nous eûmes notre lot de poivrots, comme dans toutes les armées...Mais retiens bien cela:: les gardes nationaux n'ont pas démérité.
Aucun Prussien n'est entré dans Paris avant la trahison de Thiers.
Et quand ce Foutriquet a jeté sur Paname ses pandores et ses mobiles, ce ne sont pas des poivrots qu'ils ont eu à combattre et à exterminer !....
Ce sont leurs anciens frères d'armes.
(page 91 )