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Critique de gabrielleviszs


Je remercie vivement l'auteur pour m'avoir fait parvenir son livre.

Cela fait un petit moment que j'ai terminé la lecture de ce pavé fantasy et je ne sais pas comment débuter ma chronique. Quand je note pavé c'est dans le bon sens. le livre est complet, 650 pages de l'histoire de deux frères, ceux de Savoriur. Un récit qui nous emporte en pays imaginaire du monde de Milia Facia compose de toutes pièces par l'auteur. le résumé est assez explicite pour ne pas tout reprendre. Passons plutôt au début du récit. Un rêve, celui d'un frère qui voit la naissance de son grand frère, la sienne, la façon dont ils ont été "sauvé" avant même de voir la lumière du jour. Est-ce la réalité ou juste un songe ? Seule cette scène reste à l'appréciation du lecteur. Toujours est-il que Aësmi se réveille avec un mal de tête terrible : la gueule de bois est fatale. Lui qui devait se reposer ce matin se voit dans l'obligation de remplacer un collègue de travail. Grand Clerc, autant dire professeur de notre époque, il va démontrer que le cours magistral c'est bien, mais il y a bien mieux : l'interaction ! Son frère Learbris appartenant à la garde royale du royaume dans lequel ils vivent vit totalement à l'opposé de son jeune frère.

Léarbris est épris de liberté, de découverte, il veut parcourir le monde et a pu accomplir ses rêves, tout du moins une partie. Tandis que son frère Aësmi aime raconter les histoires et est devenu écrivain d'une série sur un personnage du prénom de Percelot, en plus d'être un érudit. Une invitation à s'asseoir lors d'une réunion royale très importante prend de court Aësmi. Sa présence est requise par la Reine Amélie qui a pris son coeur, mais l'inverse n'est pas vrai. Qu'importe, Aësmi va découvrir des choses incroyables et surtout qu'un espion est parmi eux. Et ce n'est que le haut de l'iceberg, même s'il faut une chaleur étouffante en ces lieux. Les deux frères se retrouvent sous le fil d'une lame et vont devoir travailler de concert afin de retrouver des armes. Je n'en dis pas plus, il faut juste imaginer qu'il y a bien plus que cela caché entre ses lignes. Les armes pour détruire un hypothétique ennemi qui n'hésitera pas à les écraser sans le moindre remord. Léarbris et Aësmi sont différents tant dans leurs idées que dans leurs actes et gestes. Si le premier est un bourreau des coeurs ne s'embarrassant pas de choisir, le second est désespérément seul et pour cause, son coeur est pris. le plus âgé est un combattant avec des options plutôt sympathiques, le plus jeune ne sait pas se battre, mais il réussi parfois à donner un coup de poing, pas où il faudrait, mais qu'importe.

Deux enfants devenus adultes qui vont devoir trouver une solution pour repousser l'ennemi qui est déjà dans les murs. Et puis il y a de nombreux personnages qui gravitent autour d'eux, tels Basile qui m'a bien fait rire, Telrion qui cache bien son jeu, Estelle, Anatalia et Iressi de véritables guerrières et Irrarack et bien d'autres encore. Certains sont manipulés, d'autres sont de véritables maîtres en puissance. Chacun d'entre eux va démontrer qu'il est capable de faire quelque chose, de bon ou non, mais ils sont doués dans tout ce qu'ils entreprennent. le personnage de Aësmi apporte la légèreté dans cette profonde noirceur où le monde de Milia Facia risque de périr. Il a sa propre façon d'être, de bousculer les conventions, de ne pas faire comme tout le monde. Il aime tester, expérimenter de lui-même quitte à se mettre en danger. avec son ami Telrion, ils n'ont de cesse d'avancer dans les expériences afin d'atteindre la Maison de l'Être. Ce lieu qui semble être imaginaire, sorti tout droit de l'esprit d'un fou, mais qu'est-ce que la normalité ? Et si cette maison existe vraiment en soi, que se passe-t-il réellement ? Aësmi a ce besoin de toucher par lui-même ce qui n'est pas "normal" afin de déterminer si ce lieu existe. Tandis que Léarbris n'y croit pas.

Les descriptions nous entrainent dans un monde médiéval, avec une pointe de Venise et ses eaux. C'est terriblement facile d'imaginer les lieux rien qu'avec les mots entourant chacun des monuments, des mouvements aussi. Il suffit de voir Aësmi sauter par-dessus un balcon pour le voir se créer sous nos yeux, tout comme les personnages qui se dessinent allégrement. La cité universitaire de Savoriur est majestueuse et la ville est également coupé en deux avec ceux qui s'en sortent mieux que les autres. Tous viennent d'horizon lointain, et tous se complètent sans le savoir jusqu'à ce qu'un professeur leur montre le chemin à parcourir pour y arriver. Tout va pour le mieux, car les ennuis n'arrivent pas jusque là. Enfin c'est ce que le peuple croit. L'armée de Mellor-an est en marche et le danger, même s'il n'est pas imminent reste le même. La mission confiée aux deux frères est immense et tout à la fois importante. Ils vont devoir remonter les manches et investir dans bien plus que leur propre vie. Les personnages sont vivants, ont des sentiments que la raison a du mal à éteindre.

À part le début qui est un peu long à mes yeux, ces moments où nous prenons connaissance des personnages avec de nombreuses descriptions, le récit est vivant, entraînant, riche. L'auteur a une imagination débordante, un monde crée de toutes pièces avec de la magie, des combats d'armes, des créatures impressionnantes, des prédateurs pourchassés par d'autres, des personnages complexes et terriblement réalistes dans leurs réactions. le fil conducteur est simple, il faut trouver de quoi se défendre, ce qui amènera à d'autres épreuves. La vie, la mort, ce récit ne manque pas d'espoir et de tristesse. 650 pages oui, mais elles défilent vite, très vite, trop vite. Lorsque nous arrivons à la fin de ce tome, nous pouvons nous dire que la boucle est bouclée. Une sorte de dérivé et j'imagine avec qui il sera écrit, est évoqué. L'histoire de Milia Facia n'est pas terminée, même si celle de la plupart des personnages l'est. le début lent fait place à des intrigues de pouvoir, des scènes qui s'accélèrent pour plonger dans les souvenirs et ainsi aller de plus en plus vite.

La plume est affolante, amenant une urgence vitale plus nous approchions de la fin et si les mots ne sont pas totalement tel que dans un fantasy traditionnel, cela change. L'originalité d'utiliser du vocabulaire de notre époque et de le transférer en ces lieux est appréciable. Et ce MT qui est un mystère jusqu'au bout du livre. Ce moment précis où nous apprenons qui il est est à la fois logique et rageant de ne pas avoir trouvé. Sans oublier les rêves à chaque partie qui nous dévoile un peu plus que l'imaginaire n'est pas si éloigné de la réalité. J'ai beaucoup apprécié le passage avec cette femme à l'enfant pour de nombreuses raisons, dont le fait qu'elle est ouverte à de nombreux chemins.

En conclusion, un beau livre fantasy où de nombreux thèmes se mêlent à la magie : l'apprentissage par soi-même, le devoir de sauver son monde, celui de s'allier. Les mystères entourant certains personnages nous embarquent allégrement auprès d'un peuple qui n'a de cesse de nous étonner (l'entraide entre personnages de statuts différents sans rien attendre en retour par exemple). Les protagonistes sont attachants et lorsque certains disparaissent, c'est un peu de notre coeur qui est mis à mal. J'ai passé un très bon moment de lecture et de découverte auprès des frères Savoriur, surtout Léarbris.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/les-univers-de-milia-facia-tome-1-freres-de-savoriur-emmanuel-bourgoin-a210113846
Lien : http://chroniqueslivresques...
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