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Critique de Alfaric


Mieux écrit, mieux construit, plus équilibré, plus intéressant, j'ai trouvé ce 3e tome des "Chroniques de l'Armageddon" assez plaisant… avant que la fin pourrie ne vienne tout invalider et tout gâcher !
L'auteur abandonne le récit intimiste de survival horror et la narration à la 1ère personne inspirés du légendaire "Je suis une légende" de Richard Matheson pour un récit choral de SF militaire post-apocalyptique à la 3e personne. Quelque part il aurait dû faire cela dès le départ… Alors certes on perd en originalités, mais vu qu'on suivait un militaire endurci Gary Stu de l'auteur militaire endurci autant s'assumer à fond ! Et il parvient à trouver un équilibre entre le commando Hourglass qui part en sous-marin exfiltrer le Patient 0 à Pékin, le commando Phenix qui remonte la piste de Remote 6, la team Kilroy qui fait face à une mutinerie zombie sur porte-avions USS George Washington, Crusow et ses coéquipiers qui dans une base relais arctique assure la liaison entre tout le monde, et les manigances des illuminati de Remote 6… Kilroy et Saien le terroriste islamiste repenti qui se taillaient la part du lion dans le tome 2 sont ici plus spectateurs qu'acteurs, mais cela les rend finalement plus humains. C'est le côté très positif de ce tome : les personnages plus nombreux ne sont plus seulement vu par les yeux de Kilroy, ils sont beaucoup mieux caractérisés et on n'en plus rien à foutre qu'ils vivent ou qu'ils meurent ! Je me suis pris au jeu car du coup l'action et l'émotion marche bien plus que le suspens .Les scènes d'action consacrés aux commandos Hourglass et Phoenix gagne en efficacité, et le récit survivaliste de Crusow voir le flashback de la marche de Doc et Billy à travers l'Afghanistan et le Pakistan auraient eu leurs places dans "World War Z" le juge de paix en matière de récits zombifiques !

On retrouve les incohérences des tomes précédents, mais comme ici l'ensemble est plus abouti cela finit par passer et même se faire oublier…

Alors certes l'auteur est tributaire dans ce tome des choix bons ou mauvais qu'il a fait dans les tomes précédents, mais le gros problème vient de la fin qui met en avant tout ce qui ne va pas : je m'y étais préparé puisque qu'on envoie Kilroy récupérer le Patient 0 à Pékin et qu'à 20 pages de la fin il n'a pas encore débarqué en Chine !

Donc si je résume tout le cycle se résume à créer l'apocalypse et à monter une opération de la dernière chance pour débusquer les illuminati avant de sortir un deus ex-machina des familles avec une invention sino-américaine bricolée à partir d'engins extraterrestres… Au test du canard tout le cycle peut donc être qualifié de gros nanar, et c'est bien dommage car l'auteur n'a cessé de s'améliorer et avec ses connaissances militaires et les idées qu'ici il n'a pas exploité il aurait pu réaliser un formidable techno-thriller !
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