C’est la lumière du jour, celle qui rend les choses intelligibles, si proches et familières, mais qui occulte dès qu’elle se manifeste, l’univers infini et ses milliards d’étoiles.
Frères humains qui marchez sur nos cendres, ne nous pardonnez pas. Vos
lumières nous ont brulés, elles nous ont chassés de cette nuit que nous passions ensemble, elle vous appartient désormais. Frères humains ne nous oubliez pas, vous allez seul maintenant, la tête basse, baissez-la encore et vous nous entendrez. Il fait noir, éteignez vos néons, et laissez-nous sortir de vos égouts ornés, accordez-nous une dernière danse dans les rues de Ber\in. Ne vous effrayez pas, nous ne sommes que des fantômes. Mais nous vous montrerons au-dessus de la ville, s’allumer le ciel et ses milliards d’étoiles.