D'abord, permettez-moi de planter ce décor que je connais très bien. Grizac et le Pont de Montvert se situent dans le département le moins peuplé de France, La Lozère, en plein coeur des cévennes. Si vous arrivez de Florac et que vous continuer de monter au-dessus du Pont de Montvert, vous arrivez à Finialettes par une route départementale en tire-bouchon. Ensuite, il n'y a plus rien que les pierres et l'aridité du Mont-Lozère.
C'est dans cet univers aride que Gus élève ses vaches qui lui permettent de subvenir chichement à ses besoins. A plusieurs centaines de mètres, qu'il parcoure à pied ou en tracteur demeure son homologue et ami (le seul) Abel. Leurs deux caractères sont durs comme le roc de la montagne mais leur amitié les fait presque se ressembler physiquement.
D'autres personnages commencent à roder autour de la sa ferme. Des hommes de Dieu, des évangélistes « suceurs de bible », comme ils les nomme, et d'autres visiteurs qui ne se montrent pas mais qui inquiètent Mars, le chien fidèle de Gus.
Il a bien aussi
Jean Paradis mais son but à lui d'acheter sa ferme pour grossir ses possessions. Ce n'est pas un paysan comme eux mais un gros exploitant agricole.
Gus va apprendre deux nouvelles qui vont le terrasser. Abel a eu il y a bien longtemps un fils avec une femme qui est morte en couche. L'enfant qui a été privé d'oxygène trop longtemps est devenu un adulte à l'âge mental de 5 ans. Abel révèle sa présence chez lui à Gus. Un jour une bagarre éclate entre Thomas et son père. Abel y laissera accidentellement la vie. Mais lui-même mourra aussi accidentellement d'une décharge du fusil de Gus. le voilà avec deux cadavres. C'est ensuite qu'il apprend en fouillant dans un tiroir, qu'Abel est son propre père qu'il a fécondé avec sa mère. Thomas est donc son demi-frère.
Gus va retrouver son chien Mars empoisonné. Jean Paradis et les suceurs de bible associés vont lui faire payer très cher sa résistance. Gus y laissera la vie et ira grossir le ciel.
Excellent roman de celui qui frappera à nouveau très fort avec « Né d'aucune femme ».
Franck Bouysse écrit des chef-d'oeuvres.
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