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Critique de Marie2406


L'Abbé Pierre est mort.
Alors ça c'est une nouvelle à laquelle Gus ne s'attendait pas, il en est resté bouche bée devant sa télé, mais bon d'un autre coté Gus ne le connaissait pas l'Abbé Pierre, il faut dire qu'il était catholique alors que Gus lui est protestant.
Mais pour Gus la mort de l'Abbé Pierre, c'est comme la mort d'un membre de sa famille.
D'ailleurs de famille, Gus cinquantenaire et célibataire endurci, n'en a plus, il avait bien sa grand-mère morte depuis longtemps, son père mort dans des circonstances dont il faut mieux ne pas se souvenir, et quant à la mort de la mère…..
D'un autre coté, à part la grand-mère qui a été bonne pour lui, Gus n'a pas vraiment pleuré, en tout cas il n'a pas pleuré ni le père ni la mère qui ont toujours été violents entre eux, et surtout avec lui tout môme qu'il était.
C'est vrai que Gus n'est pas tout à fait comme il faudrait, un peu « bancale », pas trop doué, il a toujours été le souffre-douleur des autres gosses de l'école, enfin ça c'est le peu de fois où il est allé à l'école parce que question torgnole il avait son compte à la maison donc pas besoin d'aller à l'école pour en chercher d'autres, et en grandissant les enfants sont devenus adolescents puis adultes, et rien n'a changé, Gus voit bien les sourires en coin et les messes basses sur son passage.
Mais Gus sen fiche, lui sa vie c'est sa petite ferme perdue au bout d'un chemin cabossé que nul n'emprunte jamais, le hameau des Doges, dans un coin paumé des Cévennes.
Mais depuis que l'Abbé Pierre est mort, plus rien ne tourne vraiment rond dans la vie de Gus.
Entre Abel le seul voisin à qui il cause un peu et qui semble lui cacher quelque chose, et ces visites, plusieurs par jour d'ailleurs, lui qui ne voit jamais personne, entre le gars de la banque, et ces drôles de types qui rodent partout, Evangélistes qu'ils se disent, mais Gus n'a pas l'intention de se laisser monter la tête par ces suceurs de Bible.
Non décidément rien ne va plus dans la vie de Gus et la noirceur qui s'installe, même la neige qui tombe à gros flocons en ce mois de janvier n'arrive pas à la dissimuler, il faut dire que la neige n'est pas toute blanche, et qu'elle a une furieuse tendance à se colorer de rouge sang.
Un bon polar qui entre isolement et secrets qui remontent à la surface au fur et à mesure que la neige fond, nous fait sombrer de plus en plus profondément dans la noirceur entre deux verres de gnôle.
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