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Critique de Ziliz


Ma grand-mère maternelle est née en 1920 à la Baule, dans un château. Son père était valet et sa mère, bonne. Elle-même, à douze ans, malgré d'excellents résultats scolaires, a commencé à travailler comme domestique. Elle n'a pas été aussi mal traitée que Rose, ici, ou que Céleste dans 'Amours' (L. de Recondo). En revanche, elle devait vouvoyer le fils des maîtres et l'appeler 'Monsieur', alors qu'il n'avait que quatre ans.
'L'eau et l'huile ne se mélangent pas', comme dit un personnage de ce roman.

Bref, l'histoire de Rose imaginée par Franck Bouysse ressemble un peu à la jeunesse de ma grand-mère.
Mais c'est pire ici, bien pire. Sombre, violent, cruel, pervers.
On touche le fond à mi-parcours, puis l'auteur semble vouloir nous laisser un peu de répit.
Et ça repart. Révoltant, triste à pleurer.

L'intrigue change de celles des deux autres romans que j'ai lus ('Grossir le ciel' et 'Plateau'), on n'est pas tout à fait dans du polar rural. Et le style est plus accessible, le vocabulaire plus simple.
Je me suis rendu compte tardivement, en tombant sur un remarquable échange père-fille, que ce que j'aime tant chez cet auteur se faisait trop rare ici - les dialogues entre taiseux, du 'parlons peu mais parlons bien'.
La fin, par contre, ne surprend guère, mais elle a le mérite d'être limpide, cette fois, même s'il faut du temps pour y arriver.
Bouysse semble abonné à...

Décevant, trop de rebondissements prévisibles et de grosses ficelles déjà utilisées.
___

La couverture* est aussi jolie que doublement dérangeante.
Dans un premier temps, on détourne pudiquement le regard, guère habitué à voir une femme allaiter en public.
Si on s'y arrête, on remarque un décalage d'une bande d'image, au milieu. On a beau essayer de recoller les morceaux, ça ne fonctionne pas. On comprend pourquoi, vers la fin du livre...

* inspirée de l'affiche du film 'J'ai toujours rêvé d'être un gangster' (Samuel Benchetrit, 2008) ?
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