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Critique de Christian_Attard


Un soupçon de "Petit Poucet", une bonne cuillerée du "Journal d'une femme de Chambre", une grosse louche de "Barbe-bleue", une autre de "Jacquou le croquant", on touille et on obtient cet indigeste brouet !
Je sais depuis longtemps que mon époque se complaît dans le gore, condamne en public viol et pédophilie et s'en repaît en privé sur des sites porno qui rejoue tout cela avec force mention « roleplay ». Sadisme, voyeurisme, violence se sont aussi emparés de la littérature pour le bonheur d'une génération gavée de "Game of Throne" et qui court voir le dernier Tarentino, déçue qu'il ne soit pas plus violent.
Ici tout est démesure sordide. C'est boiteux, téléphoné, tellement que l'on finit par en rire.
Quant au style, il est tout aussi pauvre que la famille de l'héroïne. Ce sont d'abord des carnets biographiques retrouvés, lus par un prêtre qui lui même nous narre l'histoire. Mais cet artifice trouve vite ses limites, il faut donc que l'auteur prenne le relais, le laisse à son tour à un autre protagoniste, puis une autre et encore un autre… Vu et revu, « Les hauts de Hurlevent » s'y étaient déjà essayés sans plus de succès de cohérence, selon moi.
Et à tout cela s'ajoute encore cette façon toute parisienne de faire parler les gueux, celle dont usa un certain président de Neuilly pour faire "peuple" : l'absence du "ne" dans une phrase négative où seule la particule "pas" finit par exprimer cette négation !
Il parait que certains nomment cela du "rural noir", on ne sait vraiment plus quoi réinventer !
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