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Critique de colimasson


Dinah est morte. Ce n'est pas un mystère. Emmanuel Bove, réputé pour être un bien piètre écrivain (cependant capable d'émouvoir les répudiés), ajoute à ses torts celui de ne même pas savoir préserver l'ultime raison qu'on pourrait avoir de le lire : connaître l'issue de ses intrigues.


Ben voilà, Dinah n'est qu'un prétexte. Pauvre fillette qui crèvera misérablement tout au long de ces pages ne constitue rien qu'un argument pour parler de Jean Michelez et de sa triste vie. Voilà des gens qui sont malheureux, surtout qu'ils essaient de maintenir la tête hors de l'eau en poursuivant les règles de conduite bourgeoises. Ça n'égaie les moeurs qu'un instant, court avant que reviennent les blessures tôt infligées, l'amour absolu, jamais rencontré (on ne parle pas assez de ses bovariens qui n'ont jamais lu de livres), la forme aigrie du dédain à la place de tout ça.


Comme disait Cioran, la vie est formidable car même si tous nos buts ont foiré, il nous reste toujours quelqu'un à décevoir. Oui, la vie dispose d'un éternel potentiel de renouvellement. Emmanuel Bove, triomphal dans « Mes amis » (parlant en fait, bien sûr, des amis qu'il n'a jamais eus), mérite tout au plus de recevoir ici le mollard de l'indifférence.
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