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Jean Cassou (Autre)
EAN : 9782080609717
212 pages
Flammarion (02/11/1993)
4.06/5   318 notes
Résumé :
Mes Amis : « Mon imagination crée des amis parfaits pour l’avenir, mais, en attendant, je me contente de n’importe qui. »

Premier roman d’Emmanuel Bove (1898-1945) et premier succès, en 1924. Grâce à Colette, qui, la première, reconnaîtra son talent. La force de ce récit réside dans son style dépouillé – des phrases courtes, limpides, apparemment anodines et dénuées d’émotion, mais en fait très percutantes, et à l’humour noir débarrassé de toute illus... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (60) Voir plus Ajouter une critique
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https://ebooks-bnr.com/bove-emmanuel-amis/

L'écriture, presque musicale dans son rythme inaltérable, sait ménager son suspense, malgré une intrigue quasi inexistante : plus qu'un roman, comme indiqué au début du livre, ce sont plusieurs nouvelles, toutes empreintes d'une tristesse existentielle profonde, lancinante, mais détachée du réel, qui reflète les sentiments contradictoires du narrateur dans sa quête d'amitié.

La solitude dans les villes, l'inactivité, les laissés-pour-compte, l'irrespect, n'est-ce pas aussi notre réalité du 21e siècle ?
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L'histoire commence dans la chambre de Victor Bâton. Une chambre qui semble petite et en mauvais état. le narrateur habite à la périphérie de Paris (Montrouge) par choix. le récit se déroule après la première guerre mondiale. Notre protagoniste ancien soldat est un blessé de guerre. Il nous parle de ses voisins d'immeuble, ainsi que des commerçants du quartier. Personne ne semble l'apprécier et il imagine que sa vie serait différente s'il était riche.

Nous le suivons dans sa quête de l'amitié.

Ainsi nous faisons la connaissance de Lucie Dunois gérante d'un bistrot chez qui Victor a ses habitudes et qui devient sa maîtresse histoire d'une nuit.
Puis, au coin d'une rue il rencontre un certain Henri Billard. Même si Victor déteste fréquenter des inconnus, il se laisse séduire par cet homme plutôt riche et sympathique. Il y voit enfin l'occasion d'avoir un ami qui l'écouterais et le comprendrais. Mais il y a Nina. La jeune maîtresse de Billard qui est un obstacle à leur amitié. Ne se décourageant pas, Victor continu de chercher cet ami qui l'aimera et qu'il pourra aimer comme un frère. Il va croiser le chemin d'un marinier suicidaire, d'un généreux industriel, et même d'une chanteuse de cabaret. L'amitié tout comme l'amour ne sont décidément pas des affaires qui se prennent à la légère...

"Mes amis" est le premier roman officiel d'Emmanuel Bove et pourtant l'auteur fait preuve d'une grande maîtrise en décrivant la détresse de cet homme, mutilé de guerre, qui n'a pas eu la reconnaissance de la nation qu'il aurait voulu avoir. Apparemment sans famille, il ne rêve que d'une chose : ne plus vivre dans cette solitude qui l'entoure depuis son retour du front. Victor a fait le choix de se contenter de sa maigre pension plutôt que d'aller chercher un emploi, et cette décision aura d'importantes répercussions sur sa vie.

Le personnage est attachant et malgré les décisions discutables qu'il pourrait prendre, reste un brave homme . Celui qui aura l'amitié de Victor aura gagné un ami peu riche mais avec un coeur en or.
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Il y a tout d'abord cette petite musique lancinante des mots jetés comme des gouttes de pluie saccadées sur l'asphalte. Les phrases de ce livre ressemblent à de la pluie, à cette pluie qui tombe dans la rue. On est vraiment surpris par cela aux premières pages de ce livre insolite qui s'intitule Mes amis.
Je ne connaissais pas son écrivain, Emmanuel Bove. Ce récit a été publié en 1924. Il se déroule dans le Paris d'après guerre, celle de la première guerre mondiale.
J'ai beaucoup de mal à vous décrire à quoi tient ce livre sur le plan de son intrigue. Et je suis même bien en peine de tenter de vous dérouler un fil qui aurait pu être tendu au lecteur dès les premières pages et qu'il suffirait de suivre pour parvenir à la dernière page. Ici il n'en est rien.
Dans ce livre, plusieurs récits ce suivent comme des nouvelles, avec le même personnage qui est le narrateur, un certain Victor Bâton. C'est un homme en quête d'amis. S'il faut trouver une intrigue, c'est celle-là. C'est un homme blessé durant la Grande Guerre, blessé par la vie, invalide, il lui manque désormais sa main gauche perdue sur le front ; pour cette raison il bénéficie désormais d'une maigre pension pour l'aider à vivre, ou survivre. Mais cela ne suffit pas. Il vit dans une chambre humide et froide sous les combles et se sent seul.
J'ai aimé cette lecture particulière, unique.
C'est une mélancolie à la fois douce et âpre, teintée du bruit de la ville auquel se mêle celui du cœur.
Le personnage, narrateur du récit, Victor Bâton, n'est pas forcément sympathique, pour tout dire il est agaçant, autant vous dire d'emblée que je n'en voudrais pas pour ami. C'est un comble pour quelqu'un qui cherche désespérément des amis.
Le texte ressemble parfois à un homme qui est là de l'autre côté de la rue, marchant à contre-courant du vent, une valise prolonge son bras tandis que de son autre main il tente maladroitement de retenir son chapeau. Notre narrateur l'interpelle alors, interpelle cet homme comme happé par sa silhouette chancelante. Il se dit peut-être qu'il lui ressemble, un futur ami pourquoi pas. N'est-ce pas le propre des amitiés ? Mais est-ce vraiment comme cela que les amitiés se forment ?
C'est la solitude des grandes villes et qui ressemble étrangement à nos vies d'aujourd'hui, la solitude urbaine.
Tristesse éperdue, où la rue est un horizon, une quête, où le narrateur se lève chaque matin, animé de ce désir ardent de sortir de chez lui et de chercher à rencontrer l'âme soeur.
Mes amis, ce sont précisément ceux que le narrateur n'a pas, ceux qu'il cherche désespérément.
Les mots sont parfois une grâce pour dire la difficulté de l'existence.
Le narrateur cherche à se faire des amis, cela en devient une obsession. Il y a alors des situations cocasses, parce qu'il s'y prend mal. C'est triste aussi, forcément. Cherchant l'amitié, tendant la main pour cela dans l'amour des choses simples, c'est souvent la pitié des autres qu'il reçoit, un peu comme on jette du pain aux oiseaux. Chaque détail est à la fois décalé et touchant.
Il y a le monde des « petites gens » et brusquement il y a le ciel par-dessus tout, le texte tente de voir plus haut, prendre de la distance, regarder au-dessus de nous où grouille la foule, ceux qui traversent les rues, se mélangent aux autres, ou bien ceux qui ne se mélangent jamais. C'est le ciel de ce livre.
Il y a du Cioran dans cette absurdité de l'existence, teintée de désespoir. Il y a du Beckett, peut-être du Céline aussi. Bardamu n'est jamais loin, il aurait pu devenir un ami de Victor Bâton, l'attendre sur une terrasse d'un café, avec des bocks de bière, disserter sur la guerre passée, la fatuité des hommes, l'Amérique qui pourrait venir, dans ce paysage triste.
Les mots d'Emmanuel Bove disent l'esthétique des jours ordinaires, l'absurdité de la condition humaine, au final c'est une poésie du banal. C'est beau.
Dans les mots d'Emmanuel Bove, il y a la lumière des rues. Des êtres se croisent, comprennent ensemble qu'ils ne sont pas du même monde. Le parfum des femmes que croise le narrateur sur le trottoir des grandes avenues est comme un vin enivrant et inaccessible.
Fait-il tout ce qu'il faut pour chercher un ami ?
Il y a des personnages secondaires qui tentent comme ils peuvent d'exister au travers d'instants de grâce, ou bien c'est peut-être le narrateur qui les attend à cet endroit, avec son impatience maladroite.
Il y a des femmes, des rencontres éphémères, des femmes qui lui posent souvent des lapins. Des femmes dans l'ombre de « ses amis »... C'est drôle et triste à la fois...
Parfois il y a de petits plaisirs qui viennent aussi , un peu comme ces gouttes de pluie sur l'asphalte et la lumière du ciel après la pluie. Dans ce récit, j'ai trouvé la pluie particulièrement belle.
Il y a la rue et la vie. Sommes-nous si loin de cette rue, de cette ambiance urbaine de 1919 ou même de 1924, année où fut écrit ce roman ? Je n'en suis pas sûr.
C'est un texte moderne, presque intemporel.
Rien ne me portait à découvrir ce livre improbable, sauf que je dois cette rencontre à mon amie Blandine, d'ici... Grand merci à toi, Blandine qui, dans ta chronique dédiée à ce récit, nous apprends que ce livre, Mes amis, figure sur la table de chevet de René Frégni, autre auteur touchant, dont nous partageons avec quelques amis les chemins merveilleux...
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Mes amis, je vous écris pour vous dire que je ne vous aime plus, que vous ne m'aimez pas, ou que –si vous m'avez aimé-, je ne vous ai jamais aimés.


« Certains hommes forts ne sont pas seuls dans la solitude, mais moi, qui suis faible, je suis seul quand je n'ai point d'amis »


L'écriture d'Emmanuel Bove est dépouillée mais lancinante. Elle sent la fatigue et nous fait craindre l'abandon d'une lutte désespérée que l'écrivain a menée pour se lier à ses semblables –ne serait-ce qu'avec un seul d'entre eux. Tout est misérable dans ces pages, à commencer par le narrateur. Des descriptions déplorables de sa condition sociale –sans ami, sans famille, sans profession, sans argent- à son apparence physique –pouilleuse, négligée, morbide-, le plaisir sadique de l'autodestruction transperce entre des lignes plaintives. Par impossibilité pécuniaire et par négligence, le narrateur pense qu'il lui est impossible de remédier à cette identité misérable, et sans doute ne veut-il pas s'en débarrasser car il s'y est attaché et parce qu'elle constitue un passe-droit pour atteindre ceux qui lui semblent les plus intéressants –parce qu'ils lui ressemblent ?- les misérables, les malheureux, ceux qui n'ont plus d'espoir mais qui continuent tout de même à traîner leur tristesse sans oser l'abréger trop tôt.


« A peine sorti des draps, je m'assois sur le bord du lit. Mes jambes pendent à partir du genou. Les pores de mes cuisses sont noirs. Les ongles de mes doigts de pied, longs et coupants : un étranger les trouverait laids »


Le comportement du narrateur vis-à-vis des inconnus qu'il essaie d'attirer à lui est malsain. Derrière ses revendications d'amour et d'attention, on se rend compte très rapidement qu'une volonté de provoquer les conventions sociales domine. La quête amicale répond à un véritable besoin de compassion mais s'apparente également à une expérience sociologique dont les résultats ne surprennent jamais le narrateur : la pitié des uns pour les autres est nulle, personne ne se préoccupe d'autrui, sinon pour son intéressement personnel et, partant de cette conclusion, le but du jeu social est de faire miroiter en soi ce que les autres sont en possibilité d'attendre. Mais que peut-on attendre d'un pauvre gueux ? En pleurant au désespoir, en revendiquant l'amitié pure et gratuite, le narrateur brandit un orgueil démesuré ; son apparente faiblesse devient signe de supériorité morale et lui donne la permission de se montrer brutal dans sa revendication d'amitié.


« Pour un peu d'affection, je partagerais ce que je possède : l'argent de ma pension, mon lit. Je serais si délicat avec la personne qui me témoignerait de l'amitié. Jamais je ne la contrarierais. Tous ses désirs seraient les miens. Comme un chien, je la suivrais partout. Elle n'aurait qu'à dire ma plaisanterie, je rirais ; on l'attristerait, je pleurerais.
Ma bonté est infinie. Pourtant, les gens que j'ai connus n'ont pas su l'apprécier. »


Nous rencontrerons quelques-unes de ces personnes dans les différentes nouvelles qui constituent Mes amis. Chacune d'entre elles retrace le parcours du narrateur dans son choix d'une nouvelle proie amicale, dans les techniques de capture mises en oeuvre, dans les désillusions réciproques –quoiqu'elles soient presque nulles du côté de « l'ami » qui n'a rien demandé- puis dans la séparation finale, qui se conclut avec une indifférence opposée à la quantité d'espoir investie par le narrateur lors de la rencontre. On se demande sans cesse ce que cherche vraiment celui-ci. Veut-il fuir l'ennui (« Je déjeune à une heure : l'après-midi me semble moins longue ») ? la solitude ? Cherche-t-il réellement l'affection d'autrui ? ou se contenterait-il seulement d'un peu de reconnaissance ?


« Mon imagination me crée des amis parfaits pour l'avenir, mais, en attendant, je me contente de n'importe qui »


Cet étrange roman de la prostitution amicale mettra peut-être en position dérangeante. Emmanuel Bove décrit tous les mécanismes –parfois inconscients- déployés par l'individu pour s'intégrer en société. Peut-être parce que son personnage en est trop conscient et qu'il en use sans aucune parcimonie, ses tentatives répétées de se lier à autrui échouent. Mes amis ne devrait pas être le titre d'un roman consacré à la solitude et pourtant, ne sommes-nous pas aussi contradictoires lorsque nous utilisons abusivement de ce qualificatif pour des personnes qui ont cessé d'être nos amies mais vis-à-vis desquelles nous continuons de feindre l'attachement par habitude ou par sécurité ? le narrateur ne s'arrête pas à de pareilles craintes et se détache d'autrui sans douleur autre que celle qu'il éprouve pour lui-même et pour la solitude monadique que nous ressentons tous, dans une proportion inverse au nombre d'amis que nous croyons sincèrement pouvoir revendiquer.


« Je m'assois sur une chaise –une chaise de jardin qui se plie- et je pense à l'avenir.
Je veux croire qu'un jour je serai heureux, qu'un jour quelqu'un m'aimera.
Mais il y a déjà si longtemps que je compte sur l'avenir ! »


Sur ces réflexions vagues et incertaines, Emmanuel Bove signe la fin de nouvelles troublantes qui oscillent entre cruauté et abandon. Mieux vaut être seul que mal accompagné… même si tout le monde préfèrerait malgré tout être accompagné.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Je ressors enchantée de cette lecture, non pas que j'ai passé un moment guilleret, ce n'est pas le style de ce roman ni d'Emmanuel Bove en général mais c'est un roman profond je dirais même que c'est un chef-d'oeuvre. Les réflexions sur l'amitié, la nature humaine, l'homme et ses travers sont d'une grande qualité.
Les rapports humains sont décrits avec beaucoup de justesse, sans fioriture et montrent toute la complexité de l'âme humaine. Comment se fait-il que ce roman n'ait pas connu plus de succès ? François Ouellet, dans sa préface nous dit :" L'oubli dont Bove à été victime pendant plus d'une trentaine d'années s'explique pourtant. Quand Bove meurt prématurément, en 1945, la France célèbre la Libération ; la littérature engagée, avec Sartre, Aragon., Eluard, a la côte. Or, l'oeuvre de Bove, implacablemente pessimiste et désespérément individualiste, est à mille lieues des poncifs de l'engagement littéraire "
Aujourd'hui, c'est un réel plaisir de le lire et je me félicite d'avoir été attirée par ce tout petit livre, coincé entre de grands et gros romans sur les étagères de ma médiatheque.
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critiques presse (3)
Actualitte
12 mai 2017
On ne rit pas avec Mes amis, ou alors quelquefois d’un rire de farce, c’est-à-dire hautement fraternel face à la cruauté de l’existence. On y découvre surtout un ami, un auteur de chevet, qui oppose à ce e cruauté son sourire en coin, triste et fragile, dénué de mépris.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Liberation
16 novembre 2015
C’est comme si, à cause de ou malgré son humour, l’œuvre de Bove finissait par faire peur, à frapper si juste.
Lire la critique sur le site : Liberation
Bibliobs
02 août 2013
Ses phrases courtes s’enchaînent avec une simplicité qui relève presque de la sécheresse. Mais elles révèlent un savoir-faire hors du commun, un tel sens de l’équilibre que pas une ne pourrait être retirée sans rendre bancal le paragraphe entier.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (90) Voir plus Ajouter une citation
Quand le luxe me fait envie, je vais me promener autour de la Madeleine. C’est un quartier riche. Les rues sentent le pavé de bois et le tuyau d’échappement. Le tourbillon qui suit les autobus et les taxis me soufflette la face et les mains. Devant les cafés, les cris que je perçois une seconde semblent sortir d’un porte-voix qui tourne. Je contemple les automobiles arrêtées. Les femmes parfument l’air derrière elles. Je ne traverse les boulevards que lorsqu’un agent interrompt la circulation.
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Pour un peu d’affection, je partagerais ce que je possède : l’argent de ma pension, mon lit. Je serais si délicat avec la personne qui me témoignerait de l’amitié. Jamais je ne la contrarierais. Tous ses désirs seraient les miens. Comme un chien, je la suivrais partout. Elle n’aurait qu’à dire une plaisanterie, je rirais ; on l’attristerait, je pleurerais.
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J’avais un mal de tête violent. Je songeai à ma vie triste, sans amis, sans argent. Je ne demandais qu’à aimer, qu’à être comme tout le monde. Ce n’était pourtant pas grand-chose.
Puis, subitement, j’éclatais en sanglots.
Bientôt, je m’aperçus que je me forçais à pleurer.
Je me levai. Les larmes séchèrent sur mes joues.
J’eus la sensation désagréable qu’on éprouve quand on s’est lavé la figure et qu’on ne se l’est pas essuyée.
Commenter  J’apprécie          310
Un homme comme moi, qui ne travaille pas, qui ne veut pas travailler, sera toujours détesté.
J’étais dans cette maison d’ouvrier, le fou, qu’au fond, tous auraient voulu être. J’étais celui qui se privait de viande, de cinéma, de laine, pour être libre. J’étais celui qui, sans le vouloir, rappelait chaque jour aux gens leur condition misérable.
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Henri Billard

La solitude me pèse. J'aimerais à avoir un ami,un véritable ami,ou bien une maitresse à qui je confierais mes peines.
Quand on erre,toute une journée, sans parler,on se sent pas le soir dans sa chambre.
Pour un peu d'affection, je partagerais ce que je possède : l'argent de ma pension,mon lit.Je serais si délicat avec la personne qui me témoignerait de l'amitié. Jamais je ne la contrarierais.Tous ses désirs seraient les miens. Comme un chien,je la suivrais partout. Elle n'aurait qu'à dire une plaisanterie, je rirais; on l'attristerait je pleurerais. (Livre de Poche,
1980 ,p.37 )
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Vidéo de Emmanuel Bove
Courte vidéo autour de l'auteur de Mes amis, Emmanuel Bove, un pilier de L'Arbre vengeur.
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