Le premier roman d'
Emmanuel Bove, paru en 1924, n'a étonnamment pas pris une ride, et conserve une force exceptionnelle. A quoi peut-on attribuer ce tour de force ? A une écriture minimaliste mais néanmoins féroce de précision et de retenue, qui en dit bien plus par ses silences que par de long discours ? A l'histoire intemporelle d'un homme empreint d'une grande solitude, qui en ne cherchant que des "amis" tente d'échapper à sa propre folie narcissique ? Bove, derrière de fausses banalités, laissera quelques savoureux aphorismes à ses lecteurs et un étrange sentiment d'étourdissement.
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