La
Kallocaïne de
Karin Boye est considérée comme l'une des principales dystopies du XXe siècle, et à juste raison.
Dans une société où tout est sous contrôle, un scientifique fait la découverte d'une substance permettant de découvrir les pensées secrètes des individus.
Inspirée par les régimes totalitaires de son époque, l'autrice, à travers son personnage, pousse à de nombreuses réflexions.
A travers Leo Kall, on y lit un réel lavage de cerveau, où les pensées sont dictées et où tout être ordonné pour et par l'état. Pourtant, à la suite de sa découverte, on devine peu à peu les fissures qui existent chez les uns et les autres. L'esprit ne peut être totalement contrôlé, et il ne demande qu'à se libérer.
Le ton est sombre, les descriptions des pensées de son personnage principal longues mais tellement justes. La perception de l'Etat imaginée par
Karin Boye est révélatrice d'une époque où le totalitarisme est une réalité qui fait peur.
La
Kallocaïne mérite d'être lue, et d'être appréciée à sa juste valeur, à l'instar des autres dystopies mieux connues dans le monde.
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