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3.87/5 (sur 206 notes)

Nationalité : Suède
Né(e) à : Göteborg , le 26/10/1900
Mort(e) à : Alingsås , le 24/04/1941
Biographie :

Karin Maria Boye était une poète et romancière suédoise.

Elle est issue d'une famille de marchands allemands immigrée en Suède au milieu du XIXe siècle. La famille déménage à Stockholm en 1909 et s'installe dans le quartier de Huddinge en 1915. C'est là que Karin Boye commence à écrire des vers, des nouvelles et des pièces de théâtre et qu'elle s'essaie à l'aquarelle.

Se destinant à l'enseignement, elle entame des études de lettres à l'Université d'Uppsala après son baccalauréat en 1920 et décroche son diplôme en 1928. Elle épouse l'économiste Leif Björk l'année suivante.

C'est durant cette période qu'elle publie ses premiers recueils de poèmes : "Nuages" (1922), "Terre cachée" (1924) et "Les Âtres" (1927). Elle rejoint le mouvement socialiste et antifasciste Clarté et s'intéresse à la psychanalyse. En 1931, année de la parution de son premier roman, "Astarte", elle fonde la revue d'avant-garde "Spektrum" avec Erik Mesterton et Josef Rikwin. C'est dans cette revue à l'existence éphémère (1931-1933) que paraît sa traduction du poème The Waste Land de T. S. Eliot. Elle est également élue à l'Académie les Neuf en 1931.

Ses années 1932-1933 sont marquées par un séjour à Berlin où elle fait la connaissance de Margot Hänel, une juive allemande de douze ans sa cadette avec qui elle vit jusqu'à sa mort après avoir divorcé de son mari. Ce voyage en Allemagne est également l'occasion pour elle d'assister aux premières loges à la montée du nazisme, une situation qui lui inspire le roman dystopique "La Kallocaïne" (1940).

Karin Boye meurt le 24 avril 1941 après avoir absorbé des somnifères dans une intention vraisemblablement suicidaire. Son corps est retrouvé près d'un rocher à Alingsås.

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Vidéo de

Par Cleo T. avec Maëva le Berre (violoncelle), Christelle Lassort ( violon), Robi, Emilie Dautricourt Installation visuelle par Anja Madsen-Pernot « le jour va bientôt se lever » Frida Kahlo Pour ce troisième volet autour des poétesses, nous parlerons de la lumière, de la vision poétique étendue aux autres champs de la création. Nous déploierons pour l'occasion un immense décor lumineux conçu avec la plasticienne danoise Anja Madsen-Pernot. Une nuit peuplée de lucioles où se croiseront les lettres de Frida Kahlo et les rêves éveillés d'Emily Brontë, le mysticisme de Karin Boye et l'avant-garde de Gertrude Stein. Une plongée sonore tissée de couleurs et de mots, portée comme toujours par mon piano et le choeur de mes artistes invitées. Cleo T Lumière par Gildas Kervizic et Patrice Lecadre, son par Lenny Szpira

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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
CALME DU SOIR
Sens comme est proche la Réalité.
Elle respire tout près d'ici
dans les soirs sans vent.
Elle se montre peut-être quand nul ne le croit.

Le soleil glisse sur les herbes et les roches.
Dans son jeu silencieux
se cache l'esprit de vie.
Jamais il n'a été aussi proche que ce soir.

J'ai rencontré un étranger qui se taisait.
Si j'avais tendu la main
j'eusse effleuré son âme
quand nos pas timides se sont croisés.
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L’ARBRE
     
Quand ma porte est fermée, que ma lampe est éteinte
et que je reste enveloppée dans l’haleine du crépuscule,
je sens bouger tout autour de moi
des branches, les branches d’un arbre.
     
Dans ma chambre que nulle autre n’habite,
l’arbre étend une ombre douce comme un voile.
Il vit silencieux, il croît sans doute,
il devient ce que veut un inconnu.
     
Une puissance spirituelle, une puissance secrète
a mis sa volonté dans les racines cachées de cet arbre.
Parfois, j’ai peur, je demande anxieusement :
Sommes-nous si sûrement amis ?
     
Mais il vit calmement, il pousse tranquille,
je ne sais vers où il tend, vers où il veut aller.
Il est doux et magique d’habiter si près
de quelqu’un que l’on ne connaît pas…
     
Traduit du suédois par Régis Boyer - p. 31.
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Puis, j'ai réfléchi et j'ai compris qu'on ne peut être sûr de personne, ils ne cessent de le répéter à la radio, dans les conférences, on le lit sur les panneaux placardés dans le métro et dans les rues :
NUL N'EST INSOUPCONNABLE , VOTRE PLUS PROCHE RELATION PEUT ETRE UN TRAÎTRE !
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SI JE POUVAIS TE SUIVRE

Si je pouvais te suivre bien loin,
plus loin que tout ce que tu sais,
dans la solitude du monde
des espaces extrêmes,
là où la voie lactée roule
une lumineuse écume morte
et où tu cherches une attache
dans un espace vertigineux.

Je sais : ce n'est pas possible.

Mais quand aveugle et grelottant,
tu sortiras de ton baptême,
d'un bout à l'autre de l'espace
je vais entendre ton cri,
être pour toi chaleur nouvelle,
être pour toi étreinte nouvelle,
être proche de toi dans un autre monde
parmi les choses au nom inenfanté.
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(...)
Un vent venu de loin vient de m'atteindre,
léger comme une haleine retenue,
empli du parfum tremblant d'une timide attente.
Depuis lors je pressens une merveille. (...)

(Attente du printemps)
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S’il faut me présenter, peut-être dois-je mettre en lumière ma conception de l’existence. Peu de choses en disent plus long sur un être humain que l’image qu’il se fait de la vie, selon qu’elle est pour lui une route, un champ de bataille, un arbre en pleine croissance ou une mer agitée. Quant à moi, je l’ai considérée avec les yeux d’un bon élève, comme un escalier où l’on monte de palier en palier le plus vite possible, sans prendre le temps de respirer, parce qu’on sent des concurrents sur ses talons.
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Un être humain! lançai-je d'un ton méprisant. Quelle sacrée mystique on a pu bâtir autour de ces mots! Comme s'il suffisait d'en être un pour mériter le respect...
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Les paroles et les actions naissent des sentiments et des pensées. Comment les individus pourraient-ils encore les garder pour eux? Chaque camarade-soldat n’est-il pas la propriété de l’État? Dès lors, à qui d’autre que l’État ses sentiments et ses pensées pourraient-ils appartenir? Il n’était jusqu’à présent pas possible de les contrôler, mais nous aurons désormais le moyen d’y parvenir.
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Les femmes sont inférieures aux hommes, me disais-je. (...) Elles ne servent qu'à produire de nouveaux guerriers. Les placer officiellement sur un plan d'égalité revenait à leur faire une faveur, à les flatter pour qu'elles soient heureuses et se tiennent tranquilles. Tout le monde savait ça.
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Un métier comme celui de cobaye humain était sans doute un des plus méritoires et, si l'on avait voulu être strictement logique, on aurait pu considérer que l'honneur de le remplir payait largement celui qui l'exerçait, mais, à cause des dommages qu'il comportait, on y ajoutait tout de même un salaire.
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