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Critique de Alzie


Alzie
23 novembre 2014
Dédié « à ceux qui ramassent le bois d’épave et reconnaissent les nids, à ceux qui aiment l’odeur de la résine et du foin, de la fougère et du varech ». Un périple sans frontières où s’immisce, entre des photographies de cabanes toutes plus insolites les unes que les autres, un texte léger et poétique qui fait l’éloge discret d’un habitat fragile et quelquefois insignifiant.

En tôle, résidence principale par nécessité pour cause de dénuement ou de pénurie comme en Sibérie, à Haïti, en Jamaïque, à Madagascar ou dans les Favellas du Brésil. En boue d’argile au Zaïre ou en Namibie, en rondins au Canada. Bunker réaménagé dans la Manche. Yourte de Mongolie. Camionnette recyclée en refuge à moutons en Corse.

Au fond des bois, accrochée dans les arbres : la banga des garçons à Mayotte ou dans le piémont italien. Palombières en pin odorant des Landes, cabanes à Robinson vers 1900.

Au bord de l’eau, sur pilotis dans les estuaires de la Gironde ou de la Loire. Baraques de pêcheurs du Maine, du Connecticut ou du Vermont, du Northumberland ou de Lituanie. Noires, vertes et rouges en Hollande, de luxe au Kenya ou flottante à Tahiti.

Cabanons des villes au fond du jardin, plus civilisés. Installés dans les quartiers populaires ou le long des voies ferrées. Dans la grande banlieue d'Amsterdam, refuge délicieux de Maria Hofker.

Cabanes professionnelles, saisonnières, à frites. Cabane à gaufres de Binic. Abris d’écritures ou de peintures (Bernard Shaw, Gustav Mahler, Virginia Woolf, faré de Gauguin). Cabanes de contrebandiers et de trappeurs, de homardiers et de chantiers. Buvettes-épicerie des Everglades, marchands de cercueils à la sortie de l’autoroute de Mombassa et cabane barbecue en Engadine.

Cabines et cabinets d’aisance :
« Nos ancêtres qui poétisaient toute chose avaient paradoxalement réussi à transmuer en un lieu d’ultime bon goût l’endroit qui devait par destination être le plus sordide ».
Eloge de l’ombre, Tanizaki.
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