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Critique de MadameTapioca


Avec William Boyle, Brooklyn ressemble toujours à un village. Tôt ou tard, on se croise, tôt ou tard, on se retrouve. Ses personnages ont grandi et travaillé dans ce quartier dont les enfants tentent de s'échapper sans savoir comment s'y prendre. Les noms italo-américains comme Santovasco, Cornacchia et Brancaccio y sont monnaie courante.
Avec William Boyle, on croit lire un roman policier mais les crimes ne sont pas le moteur de l'histoire, ce sont les personnages. Les crimes ne sont que des catalyseurs qui affectent les destins.

« Éteindre la lune » se passe à la fin des années 90 et au début des années 2000. Des gamins s'amusent à lancer des pierres sur des voitures. Un jeu innocent qui vire au drame et qui va briser plusieurs vies.
On entre dans une mosaïque complexe de personnages interconnectés, chacun coincé dans ses ornières. Les chapitres passent d'un personnage à l'autre et, si au début, vous vous demandez pourquoi vous en apprenez autant sur un tel ou tel, vous comprenez vite les liens qui vont les réunir. Vous attentez la confrontation finale où les secrets seront révélés, les crimes passés mis en lumière et la rédemption enfin trouvée.

Magnifique portrait de vies qui s'entrechoquent au tournant du siècle, ce roman est à la fois tragique et tendre.
Je suis admirative de l'habileté de l'auteur à jongler entre tous les protagonistes sans en laisser un de côté, à la sensibilité qu'il met dans son histoire, à la justesse de ses dialogues.
Bref, le dernier Boyle est bon, très très bon.

Traduit par Simon Baril
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