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Critique de Verdorie


"La vague montante" qui doit son titre a un poème d'Alfred Tennyson ("Les mangeurs de Lotus") est l'un des premiers textes de l'auteure (1955) et peut très probablement être considéré comme une des premières novellas SF écologistes.

Au moment où la Terre était en pleine expansion démographique et technologique, un vaisseau spatial a été envoyé vers le système d'étoiles du Centaure. Quand quelques siècles plus tard, les descendants de l'équipage scientifique d'origine reviennent sur la Terre, ils s'attendent à découvrir un monde à la pointe du progrès.
Or, c'est sur une planète redevenue agricole et presque bucolique qu'ils atterrissent... sans possibilité de retour.
Dire que la déception du personnage principal, le commandant Brian Kearns, est grande sera un euphémisme. Jeune homme raidi par une stricte réglementation, nécessaire à bord du vaisseau pendant les cinq ans de voyage, et incapable d'abandonner ses idées pré-conçues sur ce qui doit caractériser une civilisation, il refuse d'accepter le concept que la science doit d'abord servir l'individu dans l'humanité, et non l'inverse.
Des altercations avec ses co-équipiers et un vieil homme représentatif de ce "nouveau monde" arcadien constituent une grande partie de l'histoire.
Ces disputes permettent évidemment à l'auteure d'étayer ses pensées sur l'autosubsistance, s'opposant au progrès expansif qu'elle définit plusieurs fois comme "barbare".

Utopie ou Dystopie ? C'est selon les points de vue de chacun(e)...
Pour ma part, j'ai été agréablement surprise de lire un texte qui, 60 ans plus tard, retrouve encore ses échos dans nos structures sociales d'aujourd'hui, y compris parmi les réflexions féministes que l'auteure a su adroitement -mais sans excès- faire glisser dans ce récit qui permet de méditer sur ceci :
"Y a-t-il quelque paix
À vouloir toujours dépasser la vague montante? "
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