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Critique de Coetseslivres
L'histoire d'une emprise psychologique, à 98% autobiographique (dixit l'auteur dans sa dédicace !). Une lecture prenante, un livre que j'ai dévoré.
J'ai découvert le style et l'univers de Pierre-Etienne à travers trois romans : Abyssjail, Deux degrés et demi et Projet Mars-Alpha. Trois excellents thrillers. le retrouver dans quelque chose de complètement différent était tentant, peut-être un peu risqué, mais la curiosité a été la plus forte et je m'en félicite. J'ai vraiment beaucoup ce livre qui s'apparente à un thriller psychologique. Même si le mot n'est pas vraiment juste, c'est celui qui s'en rapproche le plus parce que cette histoire a été vécue.
Pierre a une trentaine d'années. Il est sorti fragilisé d'une rupture difficile pour lui. Mais il ne veut pas rester seul et s'inscrit sur un site de rencontres. C'est ainsi qu'il va faire la connaissance de Célia. Elle est belle, il est flatté qu'elle puisse s'intéresser à lui. Il avait besoin de se rassurer, besoin de savoir qu'il pouvait encore plaire. Commence alors un échange de mails, de SMS qui leur permet d'apprendre à mieux se connaître. Tout semble aller pour le mieux, mais malheureusement pour lui, c'est le début non pas d'une histoire, mais d'un calvaire...
Le but de ces messages est d'arriver à faire connaissance pour finalement se voir, si affinités il y a. Cela semble le cas, mais Célia trouve toujours un prétexte pour ne pas le rencontrer. Elle lui fait faux bond, trouve des excuses bidon, annule au dernier moment.Célia est maligne : elle sait y faire, l'emprisonne dans ses filets. C'est une Manipulatrice (oui, avec un grand M !) Elle arrive à lui faire croire que tout est de sa faute à lui, qu'elle-même fait des efforts. Pierre est devenu accro à cette femme, comme on peut l'être à la drogue, sans même l'avoir vue. « Demain elle sera là, je le sais, je le sens… ».
*******
Vu de l'extérieur, il est facile de dire « mais bon sang, ne reste pas comme ça nom d'une pipe ! », de se demander pourquoi il n'a pas réagit plus tôt. Mais tout se fait insidieusement, petit à petit. Célia tisse une toile, patiemment, tant et si bien que Pierre ne se rend compte de rien.
C'est là que la façon dont le livre est écrit prend de l'importance. En effet, il est « semi-épistolaire ». Non seulement l'auteur raconte (donc narration à la première personne) ; mais en plus il intercale certains échanges, mails ou SMS, comme si le lecteur était à côté de lui et pouvait lire sur son téléphone. L'histoire n'en est que plus vivante et « immergeante ». Certes, on a des difficultés à se mettre à sa place, du moins à le comprendre, parce que nous n'avons pas vécu la même chose que lui, mais ces échanges retranscrits montrent ce qu'il traverse et combien Célia est destructrice et « entortillante ».
On ne peut pas dire que c'est un livre qui fourmille d'action et de rebondissements. Pourtant la lecture s'avère addictive. Cela pourrait sembler répétitif, mais il n'en est rien. J'étais sans cesse en train de me demander ce que Célia allait bien pouvoir inventer comme excuse. Parce que tout y passe ! le téléphone qui ne capte pas, ou qui n'a plus de batterie, la grand-mère qui se fait opérer de la hanche, un voyage pour le boulot, une hospitalisation etc. Et ce pauvre Pierre gobe tout. Même si parfois il fait preuve d'un peu de lucidité, il veut croire en elle. Je voulais aussi savoir quel serait l'élément déclencheur qui lui ferait ouvrir les yeux pour de bon, qui lui permettrait de se libérer d'une emprise malsaine. Donc j'avançais dans l'histoire presque malgré moi.
L'auteur se livre et cela n'a pas du être facile pour lui. Ce qui est arrivé parait tellement incroyable, presque surréaliste. On pourrait croire que seuls les naïfs se laissent prendre à ce genre « d'arnaque ». Mais c'est loin d'être le cas …
Ce type d'histoire n'est pourtant à la base mon genre de prédilection, mais oui, j'ai vraiment apprécié cette lecture, j'en ai presque été étonnée d'ailleurs. Comme quoi parfois il est bon de sortir de ses habitudes et de tenter autre chose.
Faites-en autant et laissez-vous tenter. Vous verrez que la fin a de quoi surprendre…
Je vous souhaite une bonne lecture
J'ai découvert le style et l'univers de Pierre-Etienne à travers trois romans : Abyssjail, Deux degrés et demi et Projet Mars-Alpha. Trois excellents thrillers. le retrouver dans quelque chose de complètement différent était tentant, peut-être un peu risqué, mais la curiosité a été la plus forte et je m'en félicite. J'ai vraiment beaucoup ce livre qui s'apparente à un thriller psychologique. Même si le mot n'est pas vraiment juste, c'est celui qui s'en rapproche le plus parce que cette histoire a été vécue.
Pierre a une trentaine d'années. Il est sorti fragilisé d'une rupture difficile pour lui. Mais il ne veut pas rester seul et s'inscrit sur un site de rencontres. C'est ainsi qu'il va faire la connaissance de Célia. Elle est belle, il est flatté qu'elle puisse s'intéresser à lui. Il avait besoin de se rassurer, besoin de savoir qu'il pouvait encore plaire. Commence alors un échange de mails, de SMS qui leur permet d'apprendre à mieux se connaître. Tout semble aller pour le mieux, mais malheureusement pour lui, c'est le début non pas d'une histoire, mais d'un calvaire...
Le but de ces messages est d'arriver à faire connaissance pour finalement se voir, si affinités il y a. Cela semble le cas, mais Célia trouve toujours un prétexte pour ne pas le rencontrer. Elle lui fait faux bond, trouve des excuses bidon, annule au dernier moment.Célia est maligne : elle sait y faire, l'emprisonne dans ses filets. C'est une Manipulatrice (oui, avec un grand M !) Elle arrive à lui faire croire que tout est de sa faute à lui, qu'elle-même fait des efforts. Pierre est devenu accro à cette femme, comme on peut l'être à la drogue, sans même l'avoir vue. « Demain elle sera là, je le sais, je le sens… ».
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Vu de l'extérieur, il est facile de dire « mais bon sang, ne reste pas comme ça nom d'une pipe ! », de se demander pourquoi il n'a pas réagit plus tôt. Mais tout se fait insidieusement, petit à petit. Célia tisse une toile, patiemment, tant et si bien que Pierre ne se rend compte de rien.
C'est là que la façon dont le livre est écrit prend de l'importance. En effet, il est « semi-épistolaire ». Non seulement l'auteur raconte (donc narration à la première personne) ; mais en plus il intercale certains échanges, mails ou SMS, comme si le lecteur était à côté de lui et pouvait lire sur son téléphone. L'histoire n'en est que plus vivante et « immergeante ». Certes, on a des difficultés à se mettre à sa place, du moins à le comprendre, parce que nous n'avons pas vécu la même chose que lui, mais ces échanges retranscrits montrent ce qu'il traverse et combien Célia est destructrice et « entortillante ».
On ne peut pas dire que c'est un livre qui fourmille d'action et de rebondissements. Pourtant la lecture s'avère addictive. Cela pourrait sembler répétitif, mais il n'en est rien. J'étais sans cesse en train de me demander ce que Célia allait bien pouvoir inventer comme excuse. Parce que tout y passe ! le téléphone qui ne capte pas, ou qui n'a plus de batterie, la grand-mère qui se fait opérer de la hanche, un voyage pour le boulot, une hospitalisation etc. Et ce pauvre Pierre gobe tout. Même si parfois il fait preuve d'un peu de lucidité, il veut croire en elle. Je voulais aussi savoir quel serait l'élément déclencheur qui lui ferait ouvrir les yeux pour de bon, qui lui permettrait de se libérer d'une emprise malsaine. Donc j'avançais dans l'histoire presque malgré moi.
L'auteur se livre et cela n'a pas du être facile pour lui. Ce qui est arrivé parait tellement incroyable, presque surréaliste. On pourrait croire que seuls les naïfs se laissent prendre à ce genre « d'arnaque ». Mais c'est loin d'être le cas …
Ce type d'histoire n'est pourtant à la base mon genre de prédilection, mais oui, j'ai vraiment apprécié cette lecture, j'en ai presque été étonnée d'ailleurs. Comme quoi parfois il est bon de sortir de ses habitudes et de tenter autre chose.
Faites-en autant et laissez-vous tenter. Vous verrez que la fin a de quoi surprendre…
Je vous souhaite une bonne lecture
