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Citations sur Je connais des îles lointaines... (25)

Le sommet de la montagne, séparé par un nuage
Ou par du vide, repose sur la volonté de l'artiste
Et sur son pouvoir de créer l'illusion.

Le cône plane heureux dans le haut de la soie.

Dans cet espace, nous qui regardons, qu'allons-nous mettre ?
Le néant de nos esprits géométriques,
Ou le rêve riche et confus de nos imaginations.

Avril 1946
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Le soir, assis sur la véranda coloniale,
Auprès de la douceur amère de mon coeur,
Je surveillais la baie sous les ombres du ciel
Où vieillissaient déjà les étoiles nouvelles,

Tandis que les requins chassaient au crépuscule.
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Les rêves dorment dans l'épaisseur du sommeil.
Serpents lovés qui se déroulent lentement
Lorsque nous atteignons la profondeur du songe
Et qu'ils perçoivent la chaleur de notre corps.
Alors, ils nous enlacent vers d'autres mondes,
Nous abandonnent nus sur des plages obscures,
Et vont se rendormir aux limbes de la nuit.
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POUR NOUS QUI N'AVONS PAS VU

Pour nous qui n'avons pas vu,
Il y a sur la carte du monde
Des noms de villes qui flottent
Aux lèvres comme des senteurs
Exotiques de vérandahs
Par la côte du Pacifique,
Ou comme des cris d'enfants
Sur les plages péruviennes.

Des noms de villes brûlants
Comme du carry sur la langue
Singapour, Bornéo et l'archipel malais.

D'autres soulevant des puissances,
Chair et dollars, comme un whisky
Bu dans un bar de Chicago,
De New York ou d'Oklahoma.

Noms de ports surgis dans les brumes
En passant par Liverpool
New-Zealand, Gothembourg jusqu'à
L'étonnante Terre Edouard VII.

Et puis enfin des noms perdus
Dont peut-être plus rien n'existe,
Des noms de contrées impossibles
Comme la Terre de Feu
Ou bien les Iles Sous-le-Vent.
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IRREPARABILE

Le temps s'enfuit par des fissures invisibles
Qu'il creuse à travers les murailles transparentes
De notre vie ;

comme s'il en avait assez
D'être menacé de mort par des imbéciles,
D'être usé bassement par toutes ces besognes
Qui, à la longue, ne l'intéressent plus,

ou
Par ces plaisirs, toujours les mêmes, monotones.
Il s'évade vers de grands paysages calmes
De sources, d'arbres verts et de temples,

ou errent

Dans le silence de l'éternité primévale,
Lointaines et nues, de belles formes divines
Qui se rencontrent, s'accompagnent, puis se déprennent.

Et, comblées de bonheur, sous le ciel triste et pur,
Parfois pleurent d'ennui au fond des bois secrets.




NB : J'ai cru à une erreur pour le TITRE IRREPARABILE mais en cherchant j'ai vu que c'était un mot italien.
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Le bonheur, c'est d'attendre avec un peu d'espoir,

Une lettre apportant de mauvaises nouvelles,

La sonnerie et cette voix au bout du fil,

La rencontre d'un beau visage désiré.

Le bonheur, c'est avoir quelque chose à attendre.
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LOUANGE INACHEVEE

Mon île blanche, ma polaire
Au firmament des nuits furtives ;
Ma dérive, mon habitacle,
Mon hivernage, mon printemps :

Ma statue renversée qui s'anime dans l'ombre ;
Ma lampe à huile au seuil d'un autel hors d'atteinte ;
Mes feux de position qui divergent vers le ciel ;

Mes yeux noyés au fil de l'eau des fjords tranquilles,
Ma carène éclairée aux brûlots des calfats,
Ma sirène sur le récif des îles Vierges,
Ma sirène écumante aux gouffres de l'amour ;

Ma cavale échappée des hauts reliefs rupestres ;
Ma caravane morte aux routes de la soie ;

Ma grande houle née au large des Australes
Qui s'apaise et s'endort sur ce rivage obscur.
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Le bonheur, c’est d’attendre avec un peu d’espoir,
Une lettre apportant de mauvaises nouvelles,
La sonnerie et cette voix au bout du fil,
La rencontre d’un beau visage désiré.

Le bonheur, c’est d’avoir quelque chose à attendre.

ATTENTES
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Endormie, le visage au creux de mon épaule,
Ses bras nus me tenaient prisonniers du sommeil.

Dehors, la pluie tombait de l’été finissant.

Elle disait ces mots que libèrent les songes,
Où errent des amants encor mal oubliés.

La fraicheur pénétrait, à travers les persiennes,
Le corps sans défense de la femme rêvant.

J’étreignais la première averse de l’automne.

PREMIERE PLUIE
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En vain, j'ai couru après ma jeunesse.
Très
Vite je l'ai perdue de vue.
Ceux qui pouvaient
La rencontrer, que j'interroge, n'ont jamais
Reconnu celle que je croyais leur décrire.

Sans doute ne veut-elle pas être rattrapée.

Que me dirait-elle que je puisse comprendre ?
Et moi, que lui dirais-je qui ne l'ennuierait ?
Que lui importe maintenant que je la regrette ?
Que lui importe après tout que je l'aie aimée ?
(C'était avant, me dirait-elle, qu'il fallait.)
Et, enfin, que lui importe que j'en meure ?

Si je puis en rêver jusqu'au dernier moment.
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