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Critique de mh17


Ce bouquin est culte. Il ne m'a pas déçue.
1942. San Francisco. le narrateur C.Card a combattu pendant la guerre d'Espagne. Il en est revenu avec un double trou de balle ! Comment-a-t-il fait son compte ? Ah ! Ah ! Toujours est-il qu'il ne sera pas appelé sous les drapeaux. Mais, c'est le revers de la médaille, il n'a plus de balles dans son pistolet alors qu'il a décroché semble-t-il une affaire prometteuse. Il est pour l'heure dans la mouise totale et sa proprio l'attend de pied ferme plus coriace qu'une division de Japonais. Card est détective privé. Il n'a plus ni bureau, ni secrétaire mais il a un rencard avec une blonde heu… inoubliable. Mais comment faire sans balle dans le pistolet ? Hum déjà il faut qu'il cesse de penser à Babylone et qu'il se concentre sérieusement. Et ce n'est pas gagné car à Babylone, chez Nabuchodonosor himself, l'attend Nana Dirat sa blonde secrétaire qui pratique des massages sur une table en or massif avec des mains plus douces que des ailes de cygne. Alors Card chasse Babylone de son esprit et raconte un bobard en or massif à sa proprio, miss Parpaing ! Et puis il pense aussi emprunter. A sa mère d'abord. Il faut déjà trouver quelques cents pour lui téléphoner et ensuite ce ne sera pas simple car elle voue à son rejeton une rancune hou tenace ! Ensuite il pense emprunter à ses vieux potes le sergent Rink et le légiste Pilon. le premier est une douceur à la Jack Dempsey rencontrée lors de son stage de police. Eh oui Card a failli rentrer dans la police mais il a échoué lamentablement à l'examen car il s'est mis à rêver de Babylone. le second Pilon ben c'est un camarade de guerre d'Espagne qui a perdu une main d'où son surnom. A présent il travaille à la morgue. Card le suspecte de oh ! La morale m'empêche rigoureusement de suggérer ce qu'il suggère…
J'ai beaucoup aimé ce bouquin déjanté. Card est un sacré numéro à l'image de l'auteur, un perdant magnifique, paumé et solitaire. Il fuit dans le rêve au point de s'y perdre littéralement et nous fait marrer malgré sa déchéance. Tous les personnages sont hilarants. Brautigan parodie le polar traditionnel à la Hammett mais aussi le western, le film de guerre, le péplum, les comics héroïques en tout genre. Il y a même des robots chez Nabucco. le rythme du récit est plein de peps grâce au découpage en courts chapitres et aux dialogues très vivants. le suspense est savamment entretenu jusqu'à la fin avec ses digressions babyloniennes pleines de fantaisie kitsch ainsi que ses pittoresques retours en arrière tragi-comiques.
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