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Critique de lemurmuredesameslivres


Trois ans après les évènements qui ont secoué les rives du lac Pasakukoo, la ville de Notchbridge est à nouveau le théâtre d'une affaire sordide. Douglas Warwick, le nouveau shérif, est accusé de viol sur sa belle-soeur Brenda. Devant la ligne de défense pour le moins originale de son supérieur, l'adjoint Taylor se voit contraint de demander de l'aide à Blansky, le précédent shérif. Aujourd'hui propriétaire du journal local le "Notchbridge Sentinel", notre ami Blansky travaille de pair avec Dempsey, notre écrivain. Cela dit, l'affaire va s'avérer bien plus retorse qu'ils ne l'imaginaient et les deux compères vont se retrouver, encore malgré eux, au coeur d'une intrigue infernale.
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Mesdames et messieurs, veuillez attacher vos ceintures car le voyage entre Pasakukoo Lane et Chakkamuk Lake sera parsemé de turbulences. En attendant le retour au calme, préparez-vous à vivre une enquête riche en rebondissements et à rencontrer de fortes têtes durant votre séjour.
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Dès le prologue, nous sommes plongés sans préambule dans cette nouvelle histoire. le personnage mystère, dont nous ignorons tout sauf qu'il est mort, sera notre narrateur-guide tout au long du roman. Chaque début de chapitre, la petite marionnette de l'auteur nous livre en aparté des anecdotes souvent drôles sur la situation, des petites piques sur notre société ou sur les travers mégalomanes des écrivains. Par ailleurs, il ne fait pas bon se trouver dans les parages, et si j'étais un personnage je fuirais cet endroit comme la peste ! Quoique certains ne s'en sortent pas trop mal, étant donné la propension de l'auteur au sadisme. Et à Notchbridge, il semble il y avoir une telle concentration de perversité et de machiavélisme qu'on est à peine étonné des péripéties rocambolesques de cette intrigue. Sous la plume de Roy Braverman, tout le monde ou presque a l'air d'avoir un comportement douteux et dépravé. Les hommes comme les femmes ne sont pas épargnés par l'auteur, à commencer par les deux soeurs Brenda et Laureen, l'une femme d'écrivain, l'autre femme de shérif. Néanmoins, pour ce roman-ci l'auteur a tendance à sombrer un peu dans la surenchère, à mon sens.
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J'ai été ravie de retrouver certaines figures de Pasakukoo, telles que Blansky et Dempsey, mais j'ai aussi beaucoup aimé les nouveaux, notamment Mardirossian, le chasseur de primes (euh collecteur de dettes !). L'Arménien, Mardiros pour les intimes, est en ville pour une raison bien précise et fait partie de l'action sans en faire partie. Blansky est dans son collimateur, rapport aux évènements d'il y a trois ans. Il semble prendre un certain plaisir à observer les autres nager dans la fange mais leur offre parfois un petit coup de pouce salutaire. Il faut dire que "trente ans de métier [lui] ont apporté une certaine expérience et un certain flair." Heureusement pour nous lecteurs, car si on ne devait se fier qu'aux professionnels du métier, qu'ils soient shérifs ou "women in black", pour démêler cet imbroglio, on y serait peut-être encore ! Trop occupés qu'ils sont tous avec leurs problèmes personnels et leurs histoires de coucheries.
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La plume de Roy Braverman est toujours aussi visuelle et addictive, et si les phrases sont imagées et riches de sens, l'auteur n'a pourtant besoin que de quelques mots pour esquisser les décors de son intrigue. C'est un style que j'apprécie tout particulièrement et qui rend l'ensemble très cinématographique. Quant à l'histoire, elle est infiniment distrayante, mais je pense avoir utilisé ce même adjectif dans ma chronique de Pasakukoo. le cas Chakkamuk est un vrai "page-turner", et si vous appréciez l'humour décapant et les polars à l'américaine, nul doute que vous passerez un excellent moment de lecture !
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Je remercie NetGalley et la maison d'édition pour l'envoi de ce roman. #LecasChakkamuk #NetGalleyFrance
Ma chronique est sur le blog.
Caroline - le murmure des âmes livres

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