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EAN : 9782755688313
414 pages
Hugo Poche (03/06/2021)
4/5   143 notes
Résumé :
Lac Pasakukoo, dans le Maine des été indiens. Le corps noyé d'une jeune romancière prometteuse, égérie annoncée d'une nouvelle génération d'écrivains. De chaque côté du lac, la résidence de deux auteurs à succès, meilleurs ennemis du monde. Un shérif qui ne les aime pas, et un village où aucun secret ne résiste à la douceur de vivre apparente. Un avocat noir et théâtral qui débarque. Une secrétaire à faire pâlir Venus en personne. Un assistant littéraire appliqué et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (70) Voir plus Ajouter une critique
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" Coup de mou , fatigue , moral en berne , docteur , ça va plus , je ne lis plus , ou moins , ou beaucoup moins , je suis désespéré..." " Mais non , ce n'est pas grave , ça va revenir , vous avez juste besoin de vacances ...." " Oui , mais des vacances , quand on est à la retraite , hein ...je vais me faire " pourrir " ..." " Bon , écoutez- moi , je vous conseille un séjour près du lac de Pasakukoo , dans le Rhode Island . Pour vous , vu votre état, prise en charge à cent pour cent par la Sécurité Sociale ," " Ouah , cent pour cent pris en charge ? " C'est rare ça ? " " Oui , et tellement rare que ...il vaut mieux vous contenter de lire le roman . Nouvelle belle collection , "Hugo poche " , soignée , sympa .... " " Oui , merci , docteur , mais y'a du monde là - bas ? Non , parce que moi , j'ai pas envie de me retrouver seul à regarder les clapotis du lac s'adresser à moi , dans une langue étrangère. " " Non , d'un côté , un auteur célèbre, de l'autre , un auteur célèbre. Vous qui aimez lire , ça devrait aller , non ? " " Ben , oui , mais entre les deux ? " " Ouhh , entre les deux , des belles femmes , de l'amour ,...et de l'eau... " " Mais encore ..." " Ah ben , des morts , tiens , des mortes surtout ....." " Quoi !!!! Mais que fait la police ? " " La police ? Ben , elle fait son boulot , tiens ...." " Mais les policiers , ils sont motivés ? " " Alors là , pas de problème, y'en a un , sa femme et sa fille ont ...oh , non ....j'ose pas le dire , mais oui , la motivation , sûr, il l'a .C'est même plus de la motivation , c'est , comment dire .....c'est l'envie de retrouver son honneur " . " Et les autres ? " . " Les autres ? Franchement , je dirai rien , et pourtant ...y'aurait des choses à dire , mais cafter, non , pas question ...Et puis , pour que le traitement soit efficace , il convient d'en dire le moins possible ...Ben oui , vous êtes lecteur, oui ou non ? " " Oui " " Et bien , ce bouquin , croyez - moi , il va vous guérir, vous étonner, vous transporter , vous redonner le peps " . " Il paraît qu'un des personnages intervient à chaque début de chapitre ? " ." C'est cela . Devinez qui il est . C'est facile " . " Facile ? " . " Facile , non , mais évident , oui ....sauf si vous vous endormez " " Donc , c'est un roman qui convient à ma pathologie ? " . " Si je vous le dis... " . " Je cours me le procurer . Ah , comment vous remercier , docteur ? " . " Ben , en me payant , tiens .120 euros , sans remboursement ." . " Ah oui , quand même, ah si j'avais su , j'aurais commencé par lire cette critique , ça m'aurait coûté bien moins cher ...."
Moi , ce bouquin , sans le considèrer comme un chef d'oeuvre , je l'ai trouvé fort bien mené. Ce n'est que mon avis et ...ça ne coûte rien, rien d'autre qu'un amical bonjour à toutes et à tous . Remboursé par votre amitié , " of course " .
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Ça commence par une comédie noire, pour devenir une réflexion sur le pouvoir, les apparences, la condition féminine, les écrivains… (avec une voix off), et ne laisser que peu de survivants, après un sacré imbroglio. Quel panier de crabes !
Quelques personnages :
Blansky, un shérif qui lorsqu'il oublie l'idée de vengeance ou d'argent facile peut devenir très malin.
Dempsey, un écrivain qui va récolter les fruits de ce qu'il a semé.
Ackerman, autre écrivain, qui verra son idée géniale se retourner contre lui.
Et ensuite Abigail, petite bonne femme très déterminée dont la mort de son frère va bouleverser le cours de pas mal de vies.
Deux écrivains vivent face-à-face sur les rives d'un lac, ils ont des rapports houleux, copains de beuverie, ennemis intimes, jaloux du talent et du succès de l'autre.
Roy Braverman à travers la mort par noyade d'une jeune femme dresse un portrait d'une certaine Amérique où les femmes passent d'objet, à monnaie de transaction pour aggrandir le patrimoine familial et malheur à celles qui sortent du cadre.
C'est aussi des hommes d'affaires qui sous couvert de respectabilité n'hésitent pas à faire chanter, acheter des flics, employer des tueurs, le tout sans jamais se salir les mains.
Une histoire où beaucoup se taisent : comme ces voisins morts de peur à cause de cet homme autoritaire qui maltraite tout le monde jusqu'à l'impensable.
Roy Braverman dont j'apprécie beaucoup le style toujours beaucoup d'humour, des morts mais pas trop de violence ou de voyeurisme et puis ce personnage énigmatique qui nous livre ses pensées à chaque chapitre. Un policier complexe avec une fin morale somme toute. Un très bon roman à emporter en vacances.
Merci aux éditions Hugo poche
#Pasakukoo#NetGalleyFrance
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Les meilleurs ennemis du monde
Et tant pis si on l'est
Le mariage du ciel et de l'ombre


"Que nous cherchions à nous exhiber ou à nous escamoter, c'est souvent le regard des autres, ou l'idée que nous nous en faisons qui décide de nos comportements."
Tout n'est bien souvent qu'apparences.


Et c'est tout le jeu de ce noir, qualifié par certains de Dickerien, que celui des apparences, des faux-semblants, du trompe-l'oeil de la couverture aux jeux de mots, à l'histoire, deux faces d'une même pièce.
Duos ? Duel ? Dualité ? Dilemme ?


L'été indien, un lac tranquille, deux écrivains, un meurtre suivi d'autres et c'est parti direction Rhode Island, US, avec Roy Braverman

Ce noir est un trompe-l'oeil tout du long jusqu'à sa couverture très réussie - avec ses reflets inversés.

Une guerre d'égos dans un monde qui nous fascine tous, surtout nous lecteurs, celui des auteurs

D'un côté, un poids lourd du box office des bestsellers: Aaron Ackerman, surnommé Gatsby le petit et de l'autre, Benjamin Dempsey, l'Emile des romans introspectifs.

Lequel suscitera notre sympathie: l'auteur à succès ou celui de l'autre côté du lac? le "besogneux" ou le magnifique ?

Roy Braverman nous fait tourner déboussolés, à coup d'artifices, d'indices, de fausses pistes, de retournements de situation.

- Ce n'est qu'en toute fin du roman que l'on comprend enfin qui était cette fameuse voix qui nous accompagnait lors de chacune des journées passées au bord du lac Pasakukoo.


Deux écrivains un peu sur le déclin s'observent chacun de leur côté du lac. Cela fait tellement d'années qu'ils se connaissent, se concurrencent, se jalousent que cette inimitié est presque devenue une habitude

Dempsey retravaille son dernier manuscrit à la plume et est assisté par Mathew, stagiaire chargé de mettre ses notes au propre.

Ackerman, tel Gatsby, organise de merveilleuses fêtes débauchées de l'autre côté du lac. Ses romans sont des best-sellers et se vendent à merveille.

Tout pourrait rester ainsi comme dans le meilleur des mondes si une mystérieuse jeune autrice en devenir n'était retrouvée noyée dans le lac.

Les soupçons du shérif se tournent immédiatement vers Dempsey, ce séducteur impénitent des femmes des autres. Appelés à la rescousse par Mathew, le fidèle assistant, débarquent telles des tragédiennes de théâtre les sculpturaux Whitaker, Colosse noir et Mendès, femme fatale au charme ravageur, chargés de la défense de Dempsey.

La situation se corse car bien sûr avec Roy Braverman, ce meurtre sera suivi par d'autres. Comme souvent dans les romans de cet auteur, il reste peu de personnages à la fin de l'aventure.

Il faut dire que la parution du roman de la jeune Esther Engelhart (la noyée) pourrait jeter un fameux pavé dans la mare aux canards s'il était retrouvé après son décès (bien à propos) et qu'il devient un enjeu entraînant tueurs à gages, flics ripoux, tout le cortège d'un noir réussi.

Les personnages sont attachants, truculents, épicuriens avec un sens moral affûté ou pas et peu importe le nombre de victimes dans ce noir, ce sera toujours sans démonstrations sanguinolentes avec un hommage aux femmes, aux plaisirs des sens, une certaine poésie (si si) et une fin à laquelle on ne s'attend pas.

En plus de toutes les références littéraires, culinaires, musicales, cinématographiques, comme autant d'indices semés par l'auteur.

Le roman se termine par un véritable feu d'artifices sur les plateaux télé d'une émission à grande audience où
--- la vérité éclate au grand jour et --- oh surprise !

En résumé:
Un petit noir à lire cet été sur la plage pour se détendre et passer un bon moment.


Tu sais, je n'ai jamais été aussi heureux
que ce matin-là
Nous marchions sur une plage un peu comme celle-ci
C'était l'automne, un automne où il faisait beau
Une saison qui n'existe que dans le Nord de l'Amérique
Là-bas on l'appelle l'été indien
Mais c'était tout simplement le nôtre

On ira où tu voudras, quand tu voudras
Et l'on s'aimera encore, lorsque l'amour sera mort
Toute la vie sera pareille à ce matin
Aux couleurs de l'été indien
Aujourd'hui je suis très loin de ce matin d'automne
Mais c'est comme si j'y étais
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Cette fois, immersion à Rhode Island avec ses lodges majestueux d'écrivains milliardaires auxquels tout semble réussir :

Nous avons, d'un côté Benjamin Dempsey, auteur sérieux et reconnu et de l'autre côté du lac Pasakukoo. le lodge de Akerman, auteur de best-sellers dont les fêtes sont somptueuses et dont le talent laisse plus à désirer. Tous les deux ont été amis, autrefois, mais actuellement il semblerait que tous les coups soient bons pour se dénigrer mutuellement. Chacun a affublé l'autre d'un surnom moqueur : Gasby le petit pour Akerman, versus Emile pour Dempsey

Dempsey est en train de rédiger son dernier roman, et il est assisté d'un stagiaire, Matthew, chargé de faire les corrections, avant de mettre le manuscrit dans le coffre, le soir, tout en discutant philosophiquement sur la vie, l'amour, voire le talent de manière cynique le plus souvent.

Un soir, alors qu'ils sont installés confortablement, débarquent trois jeunes femmes, champagne à la main, décolletés plongeants, invitées à la fête d'Akerman. Dempsey les expédie en face, plus ou moins vexé qu'on ait pu confondre les deux propriétés, la sienne étant quand même la plus belle !

Une des jeunes femmes, Esther, va revenir dans la soirée, traversant le lac en barque avec l'envie d'accrocher Dempsey à son tableau de chasse, mais il préfère s'abstenir et demande à son stagiaire de la raccompagner, étant donné qu'elle a déjà beaucoup bu !

Le lendemain le corps de la belle est retrouvé flottant sur le lac. Meurtre, suicide ? Toujours est -il que Blansky, le shérif débarque. Or, il y a un vieux contentieux entre eux : Dempsey a séduit l'épouse puis la fille du shérif, et la vengeance est un plat que se mange froid.

La belle était en train d'écrire un roman sur sa vie et celle de sa famille, les familles paternelle et maternelle sont richissimes, magouilleuse et n'hésite pas à proposer une grosse somme pour être prévenue des moindres avancées de l'enquête… Et curieusement, intervient Douglas Dwayne, un tueur à gages au casier judiciaire long comme le bras ainsi que sa soeur Abigail.

Un crime en entraînant un autre, je me suis laissée happer par ce roman addictif (je lui dois deux nuits d'insomnie car je ne voulais pas le lâcher !) et cette histoire m'a beaucoup plu , car Roy Braverman nous entraîne dans les coulisses du monde littéraire, les bons écrivaines et les moins bons, les arrivistes qui veulent devenir calife à la place du calife, les vies sexuelles débridées, Dempsey et Akerman font les mêmes conquêtes, se piquant leurs amourettes, leur animosité n'est pas seulement littéraire !

Bien-sûr, on ne peut pas, ne pas penser à « La vérité du l'affaire Harry Québert » de Joël Dicker, où il est question également de la relation de maître à élève. J'ai lu les deux mais j'ai préféré « Pasakukoo », car l'intrigue est bien plus aboutie.

J'ai retrouvé avec plaisir la plume, le style, la créativité de Roy Braverman, alias Ian Manook et il me reste encore quelques opus ) découvrir sous les deux (et probablement plus) pseudos !

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Hugo publishing poche qui m'ont permis de découvrir ce roman addictif et de retrouver la plume d'un auteur qui me plaît bien décidément…

#Pasakukoo #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Pasakukoo: c'est un lac du Rhode Island, villégiature choisie par deux écrivains qui jouent à se détester. Mais un soir, le jeu se dérègle, la jeune femme envoyée par l'un comme tentation à l'autre est retrouvée noyée dans le lac. et les morts violentes vont s'enchainer.
Le contexte, les personnages, le décor sont moins violents, moins flamboyants que dans d'autres romans de l'auteur. j'ai mis un peu plus de temps à me laisser prendre par le roman, regardant d'un peu loin ce combat d'égos entre les deux écrivains ou entre eux et le shériff.
Et puis le rythme s'accélère, les personnages se complexifient, les bons ne sont pas forcément ceux que l'on pense, le shérif cocu se met à réfléchir, et une femme blessée par le meurtre de son truand de frère vient se glisser au milieu d'eux, attisant leurs réflexions.
Et les réflexions ne sont pas seulement celles de l'enquête, ou des enquêtes d'ailleurs, puis que les meurtres et autres crimes se succèdent. L'auteur nous fait le portait d'une Amérique où certains pensent que l'argent donne tous les droits, permet de tout acheter, de tout réglementer y compris la vie de femmes qui ont eu le tort de tomber enceintes.
J'ai bien aimé la structure du roman où chaque chapitre s'ouvre sur les réflexions d'un des protagonistes, non identifié, dont on sait qu'il va mourir. et j'ai souri à de nombreuses reprises, retrouvant avec plaisir les traits d'humour dont l'auteur parsème ses romans.
Je remercie les Éditions Hugo Poche pour ces retrouvailles avec un auteur que j'apprécie #Pasakukoo #NetGalleyFrance
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Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
C’est beau et triste à la fois. Merveilleusement triste ---
Rouge flamboyant, ocre mat, brun profond, orange éclatant, jaune acidulé. Une magie de chimie.
Une sève sucrée, prisonnière d’une feuille que chauffe le soleil et qui soudain s’enflamme.

Le véritable amour, c’est une attirance reptilienne pour la survie.
La sienne, égoïste, pas celle de l’autre. J’aime, donc je vis.
Mais ce n’est pas de l’amour, Monsieur, c’est juste du plaisir.
– Vous avez raison, --- , je corrige : je baise, donc je suis.

– Décidément, la sagesse des vieillards est un lamentable malentendu.
Ce n’est pas plus sages qu’ils deviennent, c’est juste plus prudents.
– Citer Hemingway ne vous sauvera pas de la pleurésie. Couvrez-vous et retournez à votre fête. Et puisque vous aimez ce brave Ernest, souvenez-vous qu’il a aussi écrit qu’il faut être sobre pour faire ce que nous voulions faire quand nous étions ivres.

Les matins chez nous ne sont ni la fin de la nuit, ni le début du jour.
C’est un moment privilégié entre les deux, indéfinissable, imprévisible.
Des nimbes feutrés de brumes bleues et légères au ras des eaux, prémices d’un jour heureux.

J’ai beaucoup côtoyé la mort. Par une sorte d’obligation professionnelle, dirons-nous. Certaines fois, elle a la beauté vénéneuse et sucrée des plantes carnivores. Byblis piège à glu, Dionaea piège à mâchoires, Heliamphora piège à urne, Utricularia piège racinaire, la mort est toujours un piège pour les autres. Pour moi, le piège le plus sophistiqué reste celui de la Darlingtonia californica et sa fausse lumière.
À lui seul, son nom est un piège entre le chérissement et la fornication.

M--- éclate de rire et D--- se retourne, étonné.
– Quoi, qu’est-ce qui vous fait rire ?
– Cette phrase, Monsieur, on dirait des mots tirés de ce que vous écrivez.
– Comment ça ? se vexe D---
– Eh bien, votre style s’alourdit quelquefois de métaphores qu’on pourrait juger…
– Oui, M--- ? l’encourage D--, l’œil sombre et l’oreille tendue.
– Disons, superfétatoires.
– Superfétatoires ! Superfétatoires, mes métaphores !
Mais depuis quand êtes-vous critique littéraire, M-- ?

On pardonne tout à un homme élégant. J’ai même été témoin de choses étonnantes. Des contre-vérités élégantes. Des colères élégantes. Et même des trahisons élégantes.
Lao Tseu, pas moins, aurait dit que les mots de la vérité manquent souvent d’élégance et il avait raison. Je pense que la vérité crue est souvent plus dommageable qu’un mensonge élégant

Que nous cherchions à nous exhiber ou à nous escamoter, c’est souvent le regard des autres, ou l’idée que nous nous en faisons qui décide de nos comportements. Personnellement, j’ai passé ma vie avec des jumelles dans la tête à épier ceux qui m’entouraient, en me donnant pour excuse que mon métier faisait forcément de moi un voyeur. Forcément

J’aime cet artifice par lequel l’auteur me permet de revenir sur chaque chapitre pour les chapeauter. J’aurais bien aimé profiter de cette capacité pour revoir chaque épisode de ma vie

- - éviter d'aimer les chefs glorieux, les meneurs charismatiques, les héros guerriers. Ceux qui ne peuvent concevoir la défaite sans emporter avec eux jusqu’à leur dernier homme. Et les sales petits cons qui font de même au quotidien dans leur misérable vie de cloportes.

Le vingtième siècle aurait offert à chacun de nous, selon Andy Warhol, la possibilité d’un quart d’heure de célébrité. Une sorte d’industrialisation taylorienne de la gloire.
Et il ne connaissait pas encore les réseaux sociaux.
Je crois que D--- poursuivait le rêve de faire de sa vie un seul et long quart d’heure d’apothéose, alors qu’A --- se contentait de compiler les quarts d’heure de popularité.

C’était bien sûr la même quête d’une même vanité chez l’un comme chez l’autre.

En conclusion de ce florilège trompe-l'oeil de Pasakukoo citations
un petit tour sur le FB de Ian Manook officiel vous en donnera un aperçu en images et en sons https://www.facebook.com/Albiminook/posts/2980987782185666
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Douglas et Abigail Dwayne sont frère et sœur, mais ils sont aussi amant et maîtresse dans leur lit comme ils sont complices et partenaires dans la vie. Tout à la fois, et sans honte aucune. C'est venu tout seul, par l'abandon des autres. Père et mère d'abord, dont ils ne gardent que des souvenirs cabossés, puis le reste des gens, et jusqu'à la société toute entière qui les a ballotés de misères en galères. Très vite ils sont restés seuls à survivre, petits encore, dépendant l'un de l'autre pour tout. Pour se protéger, pour se défendre, pour se rassurer. Et un soir un peu plus frisquet que les autres pour se blottir l'un contre l'autre et se réchauffer. L'âme et le corps, comme prétend faire le monde autour d'eux.
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Et sans la quitter du regard, d'un geste calculé, il ôte ses lunettes à monture d'écailles blondes et découvre son regard bleu, ses yeux tout juste plissés par la force de l'âge, le hâle des étés au soleil, et une malice insolente qu'il maîtrise à merveille. Le coup fatal des lunettes, un grand classique du Dempsey way of seduction.
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Matthew, le grand amour, le mariage, la fidélité sont des artifices sociétaux. Le véritable amour, c’est une attirance reptilienne pour la survie. La sienne, égoïste, pas celle de l’autre. J’aime, donc je vis.
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Et puisque vous aimez ce brave Ernest, souvenez-vous qu'il a aussi écrit qu'il faut être sobre pour faire ce que nous voulions faire quand nous étions ivres.
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