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Critique de LeScribouillard
Nous avions laissé Brindille au fond d'un lac souterrain, la voilà qui revient, toujours aussi jeune et pétulante. Mais la forêt est bien loin derrière nous pour laisser place à un pays de cristaux et d'eau pure (aux créatures l'étant moins). C'est moins fourmillant, moins souvent organique. Certes les qualités graphiques de la série sont toujours là, mais à vrai dire, ce n'est qu'un des divers défauts qui m'a empêché de profiter pleinement de ce tome 2 (qui cela dit reste d'excellente facture).
Et c'est vrai, mine de rien, même si c'est plus lié à mon histoire personnelle, la forêt ça me manque. Mais au-delà de ça, disons-le, j'avais espéré un sursaut d'originalité dans le déroulement de la série (le scénario est simple, ce qui ne veut pas signifier qu'il est convenu), seulement on est toujours dans de la high fantasy habituelle : toutes les hypothèses sur la suite du récit que se fixe le lecteur sont confirmées au lieu de se déjouer, les méchants se font trucider par centaines sans que l'héroïne ait une égratignure…
Un autre truc qui m'a posé problème, c'est le fait que ce tome-ci qui comptait davantage de pages que le précédent laissait envisager une histoire davantage développée sur laquelle on apprendrait davantage de l'univers. Mais ces pages bonus ne servent au final pas à grand-chose : grandes cases, pages de garde immenses et vides pour des chapitres plus nombreux et plus courts…
Mais malgré tout faut dire ce qui est, la suite vaut son pesant de cacahuètes et j'ai pas boudé mon plaisir. Animaux imaginaires, créatures en tous genres, côté design graphique, la patte est toujours aussi haute. La révélation finale amène un tout autre éclairage sur l'histoire et puis micro-spoil, mais il faut bien avouer que c'est la seule épopée HF où le protagoniste ne gagne pas (entièrement) l'affrontement final…
La série se dévoile enfin à son vrai jour : récit allégorique comme on pouvait s'en douter, mais toujours d'une grande beauté et avec une chute magnifique. Brindille ne déçoit pas, au final. Certes, classique, il le reste de bout en bout, mais au-delà de ça, il fait toujours partie du gratin de ce qu'on peut trouver dans la BD franco-belge.
Brindille, c'était un sacré bon moment, un univers que j'aurais aimé voir se complexifier, que j'aurais bien suivi quelques tomes de plus… mais les choses se sont faites comme ça et c'est peut-être tant mieux. Allez-y toujours, c'est peut-être un peu moins bien, mais c'est également parce que ça perd l'attrait de la nouveauté, et ça reste une valeur sûre pour ceux qui ont aimé le tome 1. Sachez juste que celui-ci est plus hardcore avec plus de violence, les sirènes et un monstre quasi-lovecraftien ; après je pense que ce ne sera pas un gros problème pour un enfant de plus de 10 ans.
Brindille, c'était une belle aventure, une leçon d'acceptation mais aussi une aventure épique à l'ancienne comme je les aime. La fin est ouverte mais une suite serait un non-sens ; en revanche, j'espère bien vite retrouver les auteurs dans une nouvelle épopée, allez savoir, peut-être encore plus poétique, personnelle mais palpitante. Et vous aussi, non ? Allez, on aura qu'à dire que c'est pour notre culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
Et c'est vrai, mine de rien, même si c'est plus lié à mon histoire personnelle, la forêt ça me manque. Mais au-delà de ça, disons-le, j'avais espéré un sursaut d'originalité dans le déroulement de la série (le scénario est simple, ce qui ne veut pas signifier qu'il est convenu), seulement on est toujours dans de la high fantasy habituelle : toutes les hypothèses sur la suite du récit que se fixe le lecteur sont confirmées au lieu de se déjouer, les méchants se font trucider par centaines sans que l'héroïne ait une égratignure…
Un autre truc qui m'a posé problème, c'est le fait que ce tome-ci qui comptait davantage de pages que le précédent laissait envisager une histoire davantage développée sur laquelle on apprendrait davantage de l'univers. Mais ces pages bonus ne servent au final pas à grand-chose : grandes cases, pages de garde immenses et vides pour des chapitres plus nombreux et plus courts…
Mais malgré tout faut dire ce qui est, la suite vaut son pesant de cacahuètes et j'ai pas boudé mon plaisir. Animaux imaginaires, créatures en tous genres, côté design graphique, la patte est toujours aussi haute. La révélation finale amène un tout autre éclairage sur l'histoire et puis micro-spoil, mais il faut bien avouer que c'est la seule épopée HF où le protagoniste ne gagne pas (entièrement) l'affrontement final…
La série se dévoile enfin à son vrai jour : récit allégorique comme on pouvait s'en douter, mais toujours d'une grande beauté et avec une chute magnifique. Brindille ne déçoit pas, au final. Certes, classique, il le reste de bout en bout, mais au-delà de ça, il fait toujours partie du gratin de ce qu'on peut trouver dans la BD franco-belge.
Brindille, c'était un sacré bon moment, un univers que j'aurais aimé voir se complexifier, que j'aurais bien suivi quelques tomes de plus… mais les choses se sont faites comme ça et c'est peut-être tant mieux. Allez-y toujours, c'est peut-être un peu moins bien, mais c'est également parce que ça perd l'attrait de la nouveauté, et ça reste une valeur sûre pour ceux qui ont aimé le tome 1. Sachez juste que celui-ci est plus hardcore avec plus de violence, les sirènes et un monstre quasi-lovecraftien ; après je pense que ce ne sera pas un gros problème pour un enfant de plus de 10 ans.
Brindille, c'était une belle aventure, une leçon d'acceptation mais aussi une aventure épique à l'ancienne comme je les aime. La fin est ouverte mais une suite serait un non-sens ; en revanche, j'espère bien vite retrouver les auteurs dans une nouvelle épopée, allez savoir, peut-être encore plus poétique, personnelle mais palpitante. Et vous aussi, non ? Allez, on aura qu'à dire que c'est pour notre culture…
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