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Critique de tchouk-tchouk-nougat


Paris, Juillet 1942, des policiers viennent frapper à la porte. Sarah et sa maman sont terrifiées mais elles ne peuvent que les suivre. Pour elles c'est le début de l'enfer de la déportation.
60 ans après, Julia, journaliste américaine doit couvrir les célébrations anniversaires du Vel' d'Hiv' pour cela elle recherche des témoignages, et sa propre vie va se heurter au souvenir de Sarah.

Cette bande dessinée, adaptée du roman de Tatiana de Rosnay, est un vrai hommage, touchant et triste, à toutes les victimes de la déportation. A travers les yeux de la petite Sarah, huit ans, nous suivons l'horreur de ces jours au Vélodrome, puis de tous ceux qui suivent après jusqu'aux camps de concentration. Et tout ça avec l'aide de la police française, la complicité de certains habitants. Une époque trouble et horrible, c'est très dure de suivre tout ça malgré quelques passages qui réconcilie avec la vie comme le moment où la petite Sarah se fait recueillir par des fermiers.
Grace aux investigations de Julia nous pouvons voir les souvenirs encore gravés chez beaucoup de monde où au contraire l'ignorance voir le déni de d'autres. Certaines blessures sont encore ouverte malgré le temps qui passe, qui révèle parfois des secrets de famille.
Je trouve que l'équilibre entre Julia et Sarah dans la narration est bonne et fluide. Les deux personnages sont attachantes et ont leur propre parcours très intéressants et touchants chacune à leur manière.

Les dessins en encre grise monochrome donne un ton triste à toute cette histoire. Seule quelques touches de couleurs blonds ou roses viennent rehausser le récit de Sarah afin de mettre en valeur certains personnages. Les policiers, les collabos, les méchants de l'histoire vus par Sarah sont quant à eux noirs, grimaçants, toujours grands. Une image qui sert à merveille le récit vus par des yeux d'enfants.
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