Citations sur Le craving (138)
Quand je fais du bien, je me sens bien,
quand je fais du mal, je me sens mal,
et voilà ma religion.
Abraham Lincoln
La limite de 140 caractères n'a rien de magique. Ce chiffre a été spécifiquement choisi parce que nous lisons automatiquement les messages de cette longueur. C'est là que l'imprévisibilité entre en jeu : chaque fois que nous entendons le signal sonore inattendu, notre cerveau lance une giclée de dopamine. [...] le renforcement intermittent provoque le type d'apprentissage le plus solide, le plus "collant". En acceptant ces alertes afin d'être plus disponibles et plus réactifs aux messages, nous nous sommes conditionnés comme les chiens de Pavlov.
... la récompense du lâcher-prise est plus agréable que le malaise. Notre cerveau se dispose à apprendre. Dès que nous voyons clairement la différence entre une récompense contractée, source d'autorenforcement, et une récompense ouverte, joyeuse, source d'expansion et d'oubli de soi, nous avons appris à lire la boussole. Nous pouvons alors nous orienter et partir dans l'autre direction, vers le vrai bonheur.
... certaines conditions prévisibles créent le flow. L'une d'elles semble être le danger extrême.
De même, l'Antabuse, médicament destiné à lutter contre l'alcoolisme,provoque un effet instantané semblable à la gueule de bois. On peut aussi imaginer les châtiments immédiats pour le harcèlement en ligne et pour la médisance sur smartphone.
... comme le dit la poétesse Mary Oliver :
Instructions pour vivre sa vie ;
Prêter attention.
Être abasourdi.
En parler.
Pour rester concentrés, nous pourrions traiter les états d'esprit et attitudes (la curiosité, par exemple) comme des conditions qui mènent naturellement à la concentration. En ce cas, nous abandonnerions les méthodes fondées sur la force brutale, moins clairement liées nos processus naturels d'apprentissage basé sur la récompense. Ces outils et compétences pourraient être inhérents à l'apprentissage basé sur la récompense. Dans ce cas, nous pouvons les utiliser pour changer notre vie sans retrousser nos manches, sans les efforts, le sang et les larmes qu'impliquent la méthodologie inscrite dans notre psyché occidentale.
La méditation n'est pas du repos, loin de là pensions-nous. Mais nous avons eu beau observer tut le cerveau, nous n'avons pas pu découvrir une seule région qui montrait plus d'activité chez les experts que chez les novices. Bien embêtés, nous y avons regardé à deux fois. Et nous n'avons rien trouvé.
Ensuite, nous nous sommes demandé si certaines régions cérébrales montraient une activité moindre chez les experts que chez les novices. Gagné ! Nous en avons découvert quatre, dont le cortex préfrontal médian et le cortex cingulaire postérieur, les principaux cente du MPD [Mode Par Défaut].
1. « […] Ai-je une importance ? D'un point de vue évolutionniste, [cette question existentielle] est liée à la question de la survie : la réponse […] équivaut-elle à des chances de survie accrues ? Il s'agit en l'occurrence de survie sociale, d'améliorer sa position dans l'ordre hiérarchique, de ne pas être laissé pour compte, ou du moins de savoir où l'on se situe par rapport aux autres. » (pp. 74-75)
La distinction critique entre ces types de récompenses est que la joie naît de l'attention et de la curiosité. Ce type de conscience est possible pratiquement à tout moment de veille. Il ne requiert aucun effort, puisque la conscience est toujours disponible, nous pouvons nous reposer en étant simplement conscients. L'excitation, en revanche, exige qu'il nous arrive quelque chose ou que nous nous procurions une chose que nous désirons : il faut faire quelque chose afin de l'obtenir.