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Critique de Lenora


Répétitif et très virulent dans son écriture. Avec pas mal de condescendance si je peux me permettre au niveau du discours.

Tout d'abord, j'ai trouvé le texte répétitif de par sa forme mais aussi par sa répétition concernant les avis abordés. On comprends assez vite l'idée dans sa généralité (directement attaquée dans l'introduction, on ne peut pas passer à côté) mais l'auteur martèle dessus encore et encore pour le souligner à presque tous les paragraphes. Ce qui donnait au texte beaucoup de longueur et une impression de tourner en rond. Cela s'estompe après les soixante premières pages, cependant cela ne disparaît pas pour autant...
Ensuite, virulent de par ses invectives et le ton employé par M. Brighelli. le cas est important et il n'est pas à prendre avec des pincettes, mais on le sait bien maintenant que la violence même verbale n'aide pas le propos surtout pour enregistrer l'information. Je me suis sentie agressée de nombreuses fois et je ne sais même pas pour quelle raison ! Pourtant j'étais d'accord avec ce qu'il disait... enfin, je crois ? Parce qu'à force de lire que toute personne avec une idée éducative différente est une ou un " illuminé au QI modéré ", j'avoue qu'on n'a pas forcément l'impression d'adhérer aux propos, mais plutôt d'y être forcé. Sinon, bonjour l'estime de monsieur à notre sujet et pire encore, l'estime de soi-même si on suit son raisonnement...

A côté, d'un point de vue objectif (le subjectif viendra plus tard) je reproche au texte de n'être peut-être pas très accessible. Personnellement, je n'ai pas eu de soucis mais si j'avais eu l'envie de partager cet ouvrage avec ma famille ou des proches qui ne s'y connaissent pas en ce qui concerne l'environnement scolaire, je ne pense pas qu'il y aurait forcément eu une bonne réception, parce que justement, difficile de suivre le tout si on n'est pas un habitué du domaine. Mais plus j'avançais, plus je découvrais certains termes et notions, plus j'en venais à me dire que ça allait être difficile. Beaucoup de phrases complexes, beaucoup d'institutions et organisations nommées sans préciser à qui elles renvoyaient, une tonalité un peu "pédante "... Je sais que le propos est de ne pas baisser le niveau, mais à qui ce texte est alors destiné ? On sait que ceux qui souhaitent qu'on appauvrisse intellectuellement les masses ont tout a gagné d'un ouvrage difficile d'accès, cependant, si l'objectif est de réveiller les gens, pourquoi ne pas faire en sorte que cette critique puisse être lu facilement par tous ?

Oh, et petite anecdote pour en venir à l'avis subjectif qui m'a fait hérissé les poils : un passage souleve la question des ethnies en rapport avec la réussite scolaire. Qui m'a bien fait rire. A titre d'information, monsieur Brighelli, certes les Asiatiques ne croient pas à un paradis (du moins pour les non-chrétiens qui sont très nombreux chez eux...) mais ne bossent pas pour bosser juste pour le plaisir du travail. Vous oubliez beaucoup qu'ils ont la croyance de la réincarnation : plus il travaille, plus ils reçoivent des bénéfices, meilleure sera leur prochaine réincarnation. Surtout si cela répond aux énormes attentes de leur famille ou de la pression sociale. D'ailleurs, vous voulez parler du système éducatif des pays d'Asie ? On peut. Oui, M. Brighelli a raison, leurs étudiants ont la tête bien pleine. Les chiffres et statistiques le prouvent (et encore, le niveau d'anglais par exemple est très bas), MAIS a-t-il regardé également les autres statiques ? Si tel est le cas, il a oublié que les taux de harcèlement scolaire et suicide chez les étudiants sont extrêmement élevés (ben oui, pression à l'école et à la maison, ça ne fait pas forcément bon ménage, hein). Puis bon, question excellence scolaire, il y a aussi les pays nordiques qui ont aussi des résultats incroyables mais qui utilisent d'autres méthodes moins conservatrices. Cependant, l'auteur n'en parle pas ici...
Eh bien sur, c'est bien connu, les Maghrébines ne veulent réussir que pour quitter leur quartier et abandonner leur religion. C'est vrai que ça ne vient pas a l'idée de monsieur qu'elles veulent simplement réussir par elles-mêmes, et pour elles-mêmes. Heureusement que vous êtes là pour les libérer et rappeler à tous que c'est une vérité générale. Et que vous pensez tellement mieux qu'elles... Eh oui mesdemoiselles, d'après monsieur Brighelli, si vous portez des joggings ou restez en pyjama le week-end (enfin si vous êtes originaires du Maghreb), vous êtes victimes de soumission ! Pas de maquillage ? Habillée en noir ? Vous êtes inconfortables dans les tenues moulantes ? Vous ne le saviez pas, mais vous êtes manipulées et vous êtes une des raisons que l'éducation scolaire s'écroule !
Tout le chapitre sur le "Regroupement familial et des ses conséquences " m'a révulsé à un haut point. Encore quelqu'un qui parle de quelque chose qu'il n'a pas vécu pleinement et qui vient annoncer la parole tel un Sauveur pour libérer de pauvres âmes en perdition... J'ai complètement décroché à ce moment là et pris la bonne décision de fermer définitivement cet horrible ouvrage.

Et je note que je vois nulle part d'autres facteurs qui sont aussi des conséquences de la déchéance scolaire. Rien sur l'usage excessif des écrans ? Une mauvaise nutrition ? Pas d'activités extrascolaires ? L'absence des parents derrière les enfants car trop fatigués par leur travail ou simplement démissionnaires ?
Tout est à cause des "gauchistes/gogos/réactionnaires/*insérer le mot de votre choix pour parler de quelqu'un politiquement de gauche ou qui souhaite trouver de nouvelles voies éducatives adaptées avec son temps et le contexte sociétal* ?
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