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Critique de finitysend


Ce roman fait suite à Marée stellaire qui est un bijou . Dans son genre planète opéra il est excellent et j'ai eu énormément de plaisir à le relire , réflexion subjective , je le sais. C'est un bon moment de lecture, surtout si on aime le thème du contact et les biosphères étrangères.
Dans cet univers il y a des aliens solides et fonctionnels , des mondes étrangers. Les hommes comme beaucoup d'aliens l'ont déjà fait ,ont élevé à la sentience deux espèces terrestres ,les Dauphins et les Chimpanzés. L'auteur excelle à créer des espèces étrangères et d'ailleurs je lui dois une rencontre du troisième type fascinante avec une sorte de Ficus intelligent et très subtil qui manquait un peu d'humour (dans Jusqu'au coeur du soleil). Ce statut "d'élévateur" d'espèces tierces confère le prestigieux statut de Patron. Mais si l'espèce humaine est Patronne ,elle n'a pas elle-même de Patron ce qui la rend assez vulnérable face à d'autres espèces dont le réseau et la technologie sont plus étendus. Sur Garth , un monde colonisé par les humains et les chimpanzés arrivent les Gubrus conquérants qui sont à l'origine une espèces qui rappelle les oiseaux rapaces. le statut des hommes et de leur proches apparait être techniquement une infraction répréhensible du point de vue du code galactique. Les Gubrus viennent en nombre avec leur flotte pour faire respecter les usages en vigueur et leur motivation est ambigu car elle aussi conquérante.
Pour les colons de Garth il s'agit de résister sur le terrain mais aussi de le faire en explorant une juridiction millénaire sur le patronage .Heureusement les humains ont des alliés experts les Tymbrim. Franchement ce branlebas de combat au sommet et les aléas (désaccords intraspécifique) vus par le petit bout de la lorgnette sont un vrai délice de SF. C'est un très bon moment de lecture au final si on aime le thème du contact et les biosphères étrangères .Le style peut surprendre car il est plus posé que celui déployé dans Marée stellaire qui précède. Certains le trouveront donc un peu lent avec des pages en trop. Cependant il y a des rebondissements nombreux et bien amenés dans ce récit qui est bourré par ailleurs de surprises culturelles de tailles. L'auteur ne délaye pas et c'est précisément l'intérêt du genre planète opéra et du thème du contact que de nous balader dans des univers qui tiennent debout. Quand c'est soigné on peut bien regretter que cela dure le plus longtemps possible ,un peu comme les vacances sourires. Les personnages de ce long roman sont soignés et l'intrigue s'y déploie correctement avec les 200 dernières pages qui laissent le lecteur perplexe pour ce qui est d'imaginer comment l'auteur va se sortir de ce mauvais pas.
Le cycle de l'élévation est composé de bouquins très différents entre eux du point de vue du style et ces romans se lisent séparément si on le souhaite
Le point fort de Elévation tient dans ce que l'auteur crée un univers très singulier et qu'il fait fonctionner les personnages et les problématiques de façons cohérentes avec des règles que le lecteur doit explorer et se donner les moyens d'acquérir.
Pour se plaire dans cet univers je trouve qu'il faut avoir le goût pour un dépaysement très accentué. Il y a de l'humour et il n'y pas de ridicule dans ces pages. le fond de ce bouquin est intéressant il traite de la préservation de la biodiversité et même elle y est encouragée à se développer.
Pour finir sur la nature l'auteur déploie cette hypothèse : et si mère nature était méchante et qu'il fallait cependant et malgré tout la prendre comme elle est? C'est une vraie question travaillée dans ce texte marginalement.
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