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Critique de Pois0n


Trouvaille de bouquinerie, le seigneur des Highlands ne passe pas inaperçu avec son grand format, sa couverture satinée (à la texture un peu bizarre, presque collante d'ailleurs) et le cadre cuivré qui la décore. En fait, il s'agit d'une réédition spéciale parue à l'occasion des quarante ans de l'éditeur, en 2018, le présent ouvrage représentant donc la romance historique.
N'y allons pas par quatre chemins : il y avait pléthore de titres, dans le catalogue d'Harlequin, plus à même de mieux représenter le genre.

A première vue, le principal problème dans le seigneur des Highlands, c'est qu'il est long à démarrer. Puis on atteint le tiers de l'histoire... puis sa moitié... et force est de constater qu'il ne se passe toujours rien là-dedans ! Et on ne peut pas dire que la vie de Jocelyn soit particulièrement palpitante, ses journées se résumant à aller du château au village, donner un coup de main (sans beaucoup plus de précisions que ça) et remplir son rôle de poule pondeuse auprès de son mari le soir. Parce que leur relation, pendant une bonne partie du truc, c'est ça : Monsieur remplit son devoir conjugual et hop ! se barre aussitôt, n'ayant pas la moindre envie de s'intéresser à une épouse qui n'est là que parce qu'il avait besoin d'en avoir une. Pas de sentiments, pas d'échanges, leurs seuls rapports sont purement sexuels et Jocelyn n'est que trop consciente que Connor ne voulait pas d'elle. Ambiance !

Il y a des romances historiques qui dépaysent, font rêver, sont riches en action ou en politique voire tout ça en même temps... eh bien là, on n'a rien de tout ça. Connor, qui se complaît dans son deuil, ne donne pas envie à traiter la pauvre Jocelyn à peine mieux qu'un meuble, le décor plus que succinct n'immerge pas vraiment au quatorzième siècle...

Il faut attendre le dernier tiers du livre pour qu'une certaine complicité s'installe dans le couple et qu'une intrigue secondaire se dessine. Alors certes, on devine à la première seconde le fin mot de l'histoire, mais au moins l'histoire gagne-t-elle enfin en épaisseur.

Pourtant, en soi, ça n'est pas mauvais, juste... eh bien, en toute franchise, on s'ennuie. Heureusement, il y a l'inénarrable Rurik, un viking gouailleur irritant en apparence mais dont le coeur d'or ne tarde pas à ressortir, qui porte à lui seul le truc entier à bout de bras, ses interventions empêchant la monotonie de s'installer aussi bien dans la vie de Jocelyn que dans la lecture. Seul personnage secondaire, il apparaît presque plus développé que les héros et leur vole sans hésiter la vedette.

Bref, une petite lecture automnale pas très palpitante, quoique pas catastrophique non plus. Ceci dit, il y a suffisamment de romances historiques sur le marché pour en trouver de plus consistantes.
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