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Critique de Mimeko


Mimeko
15 décembre 2019
Grosse déception après la lecture du roman d'Emily Brontë - Les Hauts de Hurle-Vent .
Quand Heathcliff entre dans la famille vers huit ans, il est de suite préféré à Hindley le fils aîné, et alors que ce dernier serait légitimement amer de ce traitement de faveur, c'est Heathcliff qui devient ombrageux, mal aimable, violent et jaloux. Certes il est passionné et cela séduit Catherine - romantisme et sentiment d'absolu oblige - mais les sentiments exprimés sont à l'inverse d'une relation amoureuse, il s'agit souvent de rapport de force, de jalousie maladive, de chantage affectif - là où les lecteurs ont vu de l'amour entre Heathcliff et Catherine, je n'ai vu que perversion narcissique et violences physiques et psychologiques vis à vis de son fils, une cruauté sans borne face à son fils malade : morceau choisi en s'adressant à Nelly, la gouvernante : "Nous savons cela ! répondit Heathcliff, mais sa vie ne vaut pas un liard et je ne dépenserai pas un liard pour lui",
Je pensais également errer dans la lande avec les amoureux tourmentés par le vent et la pluie...que nenni, peu de descriptions de paysages, je n'ai pas vraiment voyagé dans la lande, les descriptions de la nature sont assez peu nombreuses, je me suis perdue dans les prénoms : mère et fille s'appellent Catherine, et Linton nom de famille, devient le prénom du fils d'Heathcliff, et j'ai trouvé les portraits psychologiques maladroits et souvent incohérents: la fille de Catherine est tantôt sensible et aimante avec son cousin Linton, tantôt elle le méprise et le rabaisse, même chose avec Hareton, objet de la vengeance d'Heathcliff, tantôt les railleries de Cathy, tantôt le quasi grand amour, Nelly, la gouvernante, prend un jour la défense de Linton et par la suite le traite pratiquement de larve...difficile de s'y retrouver et j'ai bien failli abandonner ma lecture avec toutes ces maladresses...

Je reconnais qu'il est inhabituel de lire autant de sentiments forts et violents sous la plume d'une jeune fille isolée du monde mais elle a été à bonne école avec Branwell, le frère difficile, qui s'est perdu dans tous les excès...Pour une description des sentiments, j'ai préféré de loin la lecture de la recluse de Wildfell Hall, où Anne Brontë décrit la descente aux enfers et dresse un portrait psychologique remarquable et cohérent où l'on suit la lente déliquescence d'un homme qui se détruit, lui et son entourage dans un récit bien construit avec des portraits psychologiques très bien campés,
Les Hauts de Hurle-Vent ne m'ont donc pas enthousiasmée, j'ai trouvé ce roman surfait - j'ai failli en abandonner la lecture - et j'avoue ne pas comprendre le succès de ce roman auprès des britanniques d'après la BBC.
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