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Critique de BazaR


Je suis entré en résonance avec ce texte.

Publié dans la collection « Pulps » des éditions du Bélial', je m'attendais à quelque chose de léger, focalisé sur l'action. Et certes, de l'action pulpienne il y en a, mais il y a aussi beaucoup d'émotion très loin du gnangnan.

Embarquez à bord du « Loin de chez soi ». Je vous fais visiter ? Ed, c'est le capitaine, un vieux gaillard qui a roulé sa bosse aux quatre coins de l'espace connu. Karrie c'est sa mécano, son ingénieure, une grande gueule qui remet son chef sur les rails quand il y a besoin. Et la bombe atomique, là, c'est Ella, la copilote. Elle est spéciale, Ella, elle parle un peu comme un geek (mais avec une jolie voie). Sacrément compétente, la fille. Ces trois-là fouillent l'espace à la recherche d'épaves à revendre au poids du métal. Ça les amène dans des situations compliquées ; on trouve parfois des choses bizarres dans les épaves, et parfois on doit aller les chercher sur des territoires extraterrestres aux lois emberlificotées. Vaut mieux être un minimum armé et savoir réfléchir vite pour se sortir de la gadoue.
Ça sent le pulps, pas vrai ? Ben ça sent autre chose aussi. le roman, qui est un regroupement d'épisodes publiés ici et là (voire jamais), revient beaucoup sur les questions « est-ce qu'une intelligence artificielle – on dira IA – est vivante ? », « Est-ce qu'une IA peut ressentir des émotions ? ». Autant demander si un foetus est a une âme. Chacun des membres de l'équipage du « Loin de chez soi » a son avis sur la question, un avis amené à évoluer. Ces gens-là sont de braves filles et gars, pas des philosophes. Ne vous attendez pas à ce qu'ils vous donnent des réponses objectives et irréfutables. Ils sont comme vous et moi, surtout Ed qui est vraiment l'opposé du super-héros mode Capitaine Flam. Nous partageons leurs réflexions, leurs ressentis, nous les voyons évoluer au fil de leurs aventures.

Bon sang, c'est carrément pas facile d'écrire ce billet sans dévoiler l'élément central qui est dévoilé dès le premier épisode du roman. Je galère. Disons seulement que le décor de ce cosmos sentient se rapproche d'un Star Wars, ou comme c'est dit sur la quatrième de couverture, d'un Gardiens de la Galaxie. L'action le dispute aux moments véritablement émouvants, et je défie quiconque de ne pas être bouleversé par la nouvelle « Exorciser ses fantômes ». L'auteur Eric Brown aurait pu poursuivre l'exploitation de ses personnages à l'infini, mais la fin du livre, qui met en scène un choix dramatique concernant Ed et Ella, bloque cette option. Ce ne serait plus pareil après.

Eric Brown est un inconnu chez nous, ou presque. Il a oeuvré dans la revue Cyberdreams qui dans les années 1990 m'avait fait une excellente impression (allez ici pour vous faire une idée : https://www.noosfere.org/icarus/livres/serie.asp?numserie=4035). Mais d'après sa postface il a écrit un sacré paquet de séries à épisodes. J'espère qu'elles seront traduites un de ces jours, parce que là, j'ai pris mon pied.
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