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Critique de Lagagne


C'est l'histoire d'une classique balade au parc. Une mère et son fils, un père et sa fille y promènent leur chien respectif. Rien que du classique... Sauf que Browne va donner la parole à chacun des 4 personnages. Et pas que la parole ! le texte traduit le langage du narrateur, mais l'image traduit son univers.
L'univers de la mère est assez classique, à l'exception des fantaisies de Browne (ombre de crocodile, arbre en feu ou poussant des cris...) qui reflétent l'aspect inquiétant que revêt le parc pour la mère: "Tant d'horribles individus rodent dans le parc de nos jours!".
La vision du père commence par une atmosphère sombre, morose, empreinte de pessimisme. Mais la balade va faire son effet et le paysage est transformé sur le chemin du retour. La couleur, la lumière, la vie et l'optimisme ont fait leur retour.
Le monde de Charles débute sur du sombre, grisatre : les traits sont hachurés, le temps est à l'orage, l'ombre de Magritte et de ses chapeaux plane. Mais la rencontre avec la fille bouleverse l'esthétique : les nuages se déchirent, la fantaisie et le printemps font leur entrée. Ce changement est très bien représenté dans l'illustration où Charles et Réglisse font connaissance : assis tous deux sur un banc, le paysage du coté de Charles est sombre, l'autre moitié est claire. le moment du retour a lui une pointe de tristesse, saluée par les arbres en berne.
Le monde de Réglisse est frais, coloré, vif et fantaisiste : les arbres sont des fruits, les enfants jouent dans la fontaine ou le kiosque, les chiens s'amusent. Et quand Charles la quitte, il retourne vers l'ombre.
Faut-il préciser que même la typographie est différente pour chaque voix ?
Un album très riche qui n'a pas volé ses prix ni sa réputation.
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