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Critique de Presence


Ce tome comprend les épisodes 111 à 115 de la série mensuelle.

Matt Murdock vient tout juste de sortir de sa dépression dans le tome précédent et pourtant son univers semble à nouveau s'écrouler. Lady Bullseye assassine sauvagement des petites frappes en laissant un survivant chargé de faire accuser Daredevil. Matt Murdock trompe sa femme dans un moment d'égarement. Les parents de Mila Donovan la font déplacer dans un autre établissement sous leur tutelle, loin de Murdock. Et un mystérieux sensei du nom de Maitre Izo fait son apparition en proférant des sentences lourdes de sens et plutôt indéchiffrables. Ah, oui, les ninjas incompétents de The Hand sont de retour à Manhattan.

Il s'agit de l'avant dernier tome écrit par Ed Brubaker dans la série des Daredevil. Cette histoire se lit plutôt comme la première moitié d'un tout que comme un récit complet. Comme les autres chroniqueurs, j'ai du mal à avoir le sourire pour accueillir le retour de The Hand. Cette secte fournit un flot continu de ninjas dont les principales caractéristiques sont les suivantes : (1) ils sont habillés en rouge et rien ne distingue un ninja d'un autre, (2) ils n'ont aucune individualité, aucune profondeur psychologique (c'est juste une chair à canon sans cesse renouvelée) et (3) ils se font battre à chaque fois, quel que soit leur opposant. D'un coté, ça peut être pris au second degré quand c'est Wolverine qui les découpe au kilomètre (comme dans Wolverine: ennemi d'état), de l'autre c'est une dégénérescence narrative abêtissante comme ici. Par contre, il y a de bons moments comme les relations entre Matt Murdock et Dakota North, l'arrivée des parents de Mila Donovan qui interviennent de manière adulte, les relations entre Matt et Foggy, etc.

Et puis, il y a le cas particulier de Lady Bullseye. J'ai bien aimé l'origine de la naissance de sa vocation. Par contre elle ne dispose pas d'assez de pages pour acquérir une profondeur psychologique satisfaisante. Et son apparence graphique laisse vraiment à désirer. Sur la couverture, Marko Djurdjevic interprète ses bandes bleu foncé comme un vêtement (pour cacher le téton gauche). À l'intérieur, Michael Lark et Stefano Gaudiano laissent à voir que le bleu comme le blanc font partie du vêtement que constitue le costume. L'une et l'autre de ces interprétations sont entachées d'incohérence : vêtement impossible dans un cas, absurdité du masque autour des yeux dans l'autre. le premier épisode est illustré par Clay Mann dans un style très proche de celui de Lark et Gaudiano. Et ces derniers réalisent des planches solides comme à leur habitude. Les décors ont suffisamment de détails pour acquérir une spécificité. Les expressions corporelles et faciales sont révélatrices des sentiments et des pensées des personnages. On peut juste regretter à nouveau un manque d'inventivité lors des scènes de dialogues avec le retour des têtes parlantes et l'absence de réelle mise en scène.
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