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Critique de Presence


Ce tome contient les épisodes 100 à 105.

Le lecteur avait laissé Daredevil dans une fâcheuse posture : il était entre les mains des Enforcers prêt à recevoir une bonne dose de gaz anxiogène de la part de Mister Fear et sa femme a poussé une personne sous le métro dans un acte criminel caractérisé. Ce tome commence par l'épisode anniversaire n° 100 qui est un peu particulier : Daredevil est sous l'emprise du gaz et chaque séquence est illustrée par un dessinateur différent. Puis l'histoire reprend son cours : Daredevil essaye par tous les moyens de retrouver Larry Cranston pour qu'il lui remette l'antidote du gaz. Pendant ce temps, Milla Donovan est inculpée de meurtre et Foggy Nelson se charge de la défendre. Dakota North se sert de ses relations dans la police pour faciliter le travail de Daredevil.

Mais Mister Fear a tellement bien manigancé sa vengeance contre Daredevil en générant une guerre des gangs autour d'une nouvelle drogue qu'il a attiré l'attention du chef de la pègre de New York (en 2009, il s'agit de Parker Robbins, aussi connu sous le nom de The Hood, criminel récurrent dans les New Avengers). Une seule certitude : ce criminel supplémentaire dans Hell's Kitchen constitue une nouvelle source de tracas pour Murdock.

À nouveau, Ed Brubaker tisse une intrigue pleine de suspense qui prend aux tripes et englue les héros dans une toile qui les pousse dans leurs derniers retranchements. À nouveau, son scénario est entaché de moments balourds ou carrément incohérents. L'épisode 100 présente de bons cotés (les illustrations), mais en terme d'histoire il n'est qu'une excuse artificielle pour inviter plein de dessinateurs. Et je n'ai pas compris pourquoi Matt se débarrasse des effets du gaz (relativement rapidement), alors que Milla en est incapable.

Ce fameux épisode 100 est illustré par Michael Lark et Stefano Gaudiano avec 5 pages de Marko Djurdjevic (sympa, mais pas indispensable), 2 pages de John Romita senior (splendide de simplicité, même s'il y a un soupçon d'autoparodie), 3 pages de Gene Colan (superbes, quel plaisir de le voir revenir sur ce personnage qu'il a aidé à évoluer entre les toits de New York), 2 pages de Bill Sienkiewicz (indispensables tellement elles sont sublimes, d'autant qu'il met en scène Elektra), 3 pages d'Alex Maleev (nostalgique, mais pas indispensable) et 3 pages de Lee Bermejo (intéressant, avec une interprétation originale et frappante du costume de Daredevil).

Pour le reste des épisodes, Michael Lark travaille avec Paul Azaceta dans le style réaliste et très granuleux qui se situe dans la droite lignée de ce faisait Maleev. Les déplacements de Daredevil de toit à toit sont toujours aussi légers et gracieux. Les combats ont gagné en puissance, en particulier contre le Wrecker. Et enfin les scènes de dialogue sont visuellement intéressantes grâce à des changements de cadrage et de des décors personnalisés.

Il faudrait peu de choses pour que ce volume passe dans la catégorie indispensable. Mais Ed Brubaker n'arrive pas à parachever ses scénarios pour éviter les moments creux ou les incohérences. Je le regrette d'autant plus que Larry Cranston est vraiment réussi comme opposant à Matt Murdock. le tome suivant est Daredevil: Cruel et inhabituel.
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