Plantée devant le coté gauche de la penderie, j'avance une main tremblante vers la seule tenue capable d'être à la hauteur de ce rendez-vous. Je l'avais achetée pour fêter mes deux ans de célibat et depuis, elle n'avait jamais eu l'honneur de quitter son cintre. C'est la robe, celle que toute fille digne de ce nom se doit de posséder.
Avec le temps j'ai compris que le célibat n'était pas forcément une cause désespérée. Aujourd'hui, je le vois plutôt comme un choix conscient et assumé. J'ai gouté une fois à l'amour et je ne me suis toujours pas remise de mon indigestion.
Mes cinq and, trois mois et cinq jours de désert sentimental m'ont rendue plus méfiante envers les papillons dans l'estomac et les petits mots doux.