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Critique de bdelhausse


Comme beaucoup de garçons, il y a plus de 40 ans, j'ai lu du Bob Morane. Je n'en ai pas honte, je précise d'emblée...

Ce Bob Morane new look est qualifié de "Rernaissance" en sous-titre. C'est bien de cela qu'il s'agit, un revival, un relooking, moderne... d'autant plus moderne que l'action se place en 2024. On peut déjà se dire que lorsque l'on place une histoire dans un futur assez proche, il faut être sévèrement burné sur la technologie.

En effet, la technologie est au centre de l'histoire avec des casques d'apprentissage qui se placent sur le crâne des élèves et leur apprend ce qu'ils doivent savoir... Je ne suis pas sûr d'adhérer (ni d'un point de vue éthique, ni technologique), et j'ai eu l'impression que les auteurs flottaient un peu aussi.

Bob Morane est expulsé de l'armée et se retrouve conseiller/garde du corps d'un chef d'Etat africain, en pleine guerre civile (à relents religieux). Il est souvent dépassé par les événements, se plaçant davantage dans la réaction que dans l'action. Sans doute lui manque-t-il son pote Bill Ballantine... en prison (mais pas pour ébriété sur la voie publique). Les rebelles ne reculent devant rien (assassinat du président de la France, explosion d'un avion-cargo humanitaire). Il finit (enfin) par prendre les choses en main et va se jeter dans la gueule du loup... sacré Bob, il y a des choses qui ne changent jamais...

La grande question à ce stade est: faut-il ou non avoir lu du Bob Morane "avant"? Je ne trancherai pas. Bien sûr, je n'ai pas retrouvé "mon" Bob... qui doit être différent des Bob des autres lecteurs. Mais on a un héros tout à fait décent. Un dessin très abouti. Un scénario futuriste qui tient plus ou moins la route. Et contrairement à certains, j'ai bien plus apprécié les 15 premières pages qui posent le décor tandis que le reste qui amène beaucoup d'action. Ces 15 premières pages contiennent un rythme propre, bien maîtrisé, qui impose quelque chose au lecteur (àmha). J'ai retrouvé là un ton qui se rapprochait des souvenirs de mes lectures d'antan.

Ce que j'apprécie, c'est le positionnement des auteurs sur la longueur. Au terme du premier tome, on n'a pas bouclé l'histoire, on est même très loin de l'épilogue. Par opposition à certaines BD "aventure" qui essaient systématiquement de tout faire rentrer en un seul tome (voire 2 pour I.R.$.), c'est plutôt bien vu.

Alors pourquoi appeler cela Bob Morane... ? Par nostalgie de la part des auteurs... ? Par clin d'oeil? Par opportunisme? Par esprit commercial? Je ne sais pas. On aurait pu appeler le héros John Smith... ou Robert Durand... et on avait la même chose, à mon avis.

Ajoutons que, comme mentionné en fin de BD, l'éternel Henri Vernes a donné son aval... mais sur quoi? Sur le projet, sur l'idée, sur l'ébauche, sur le produit fini? Et il est normal qu'un auteur veuille que son héros vive encore et encore. de plus sans vouloir manquer de respect à Henri Vernes, il a quand même un âge canonique...

Bilan mitigé donc. du pour, du contre... Que chacun se fasse son idée.
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