AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de marina53


Juillet 1994. Cela fait déjà quelques semaines que les deux clowns Grocko, le rigolo de service, et Clock avaient élu domicile dans le quartier des Hauts Vents. le jeune Djin passait son temps avec eux. Même Grocko lui apprenait à jouer de le trompette. Or, en voulant lui montrer comment placer ses lèvres, il s'est, aux yeux de la maman de Djin, la bonne du curé, bien trop rapproché de son petit garçon. Prenant ce geste comme une tentative de l'embrasser, c'est l'arme pointée sur le clown qu'elle lui ordonne d'arrêter. Méprise totale, confusion, cri... c'est dans le chaos que la balle sort...
Dix ans ont passé depuis ce terrible accident. Dix ans que Djin n'a plus sorti un mot. Recueilli par son oncle et sa tante, il réside toujours aux Hauts Vents, quartier quelque peu laissé à l'abandon, même le curé est parti et n'a jamais été remplacé. Lock est resté sur la place avec sa roulotte et rend visite régulièrement à Grocko. Un soir, en prenant le bus pour rentrer chez lui, il croise Djin. le jeune garçon bouleversé croit reconnaître Grocko et l'appelle même par son prénom. Un choc pour son oncle et sa tante de l'entendre ainsi parler.
José, marié à Fatiha, journaliste qui couvre les événements dans le quartier, a quelque peu délaissé ses ambitions, au grand dam de sa femme. Il va bientôt pouvoir faire un nouveau papier puisqu'un nouveau curé vient enfin s'installer.

Luc Brun nous immerge en plein coeur de cette cité abandonnée. Ici et là des squatteurs, une église abandonnée, de la violence, choc des cultures, drame social et familial et étrangement, cette chanson de Lock qui vient, pour un petit instant, apaiser les esprits. Dans ce premier volet véritablement passionnant, l'auteur nous propose un récit étoffé et riche où les personnages au destin croisé se multiplient et où les drames se jouent. Avec des sujets d'actualité où l'on est confronté à la violence dans les cités, l'auteur livre des histoires touchantes et émouvantes. Sans nul doute que les masques vont tomber...
Le coup de crayon tout en finesse de Laurent Hirn, affranchi d'encrage et aux couleurs directes, est stupéfiant de réalisme. Des visages expressifs et une palette de couleurs riche accentuent toute l'émotion déjà présente dans le scénario.

Le (bien triste) sourire du clown...
Commenter  J’apprécie          510



Ont apprécié cette critique (43)voir plus




{* *}