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Juillet 1994. Cela fait déjà quelques semaines que les deux clowns Grocko, le rigolo de service, et Clock avaient élu domicile dans le quartier des Hauts Vents. le jeune Djin passait son temps avec eux. Même Grocko lui apprenait à jouer de le trompette. Or, en voulant lui montrer comment placer ses lèvres, il s'est, aux yeux de la maman de Djin, la bonne du curé, bien trop rapproché de son petit garçon. Prenant ce geste comme une tentative de l'embrasser, c'est l'arme pointée sur le clown qu'elle lui ordonne d'arrêter. Méprise totale, confusion, cri... c'est dans le chaos que la balle sort...
Dix ans ont passé depuis ce terrible accident. Dix ans que Djin n'a plus sorti un mot. Recueilli par son oncle et sa tante, il réside toujours aux Hauts Vents, quartier quelque peu laissé à l'abandon, même le curé est parti et n'a jamais été remplacé. Lock est resté sur la place avec sa roulotte et rend visite régulièrement à Grocko. Un soir, en prenant le bus pour rentrer chez lui, il croise Djin. le jeune garçon bouleversé croit reconnaître Grocko et l'appelle même par son prénom. Un choc pour son oncle et sa tante de l'entendre ainsi parler.
José, marié à Fatiha, journaliste qui couvre les événements dans le quartier, a quelque peu délaissé ses ambitions, au grand dam de sa femme. Il va bientôt pouvoir faire un nouveau papier puisqu'un nouveau curé vient enfin s'installer.

Luc Brun nous immerge en plein coeur de cette cité abandonnée. Ici et là des squatteurs, une église abandonnée, de la violence, choc des cultures, drame social et familial et étrangement, cette chanson de Lock qui vient, pour un petit instant, apaiser les esprits. Dans ce premier volet véritablement passionnant, l'auteur nous propose un récit étoffé et riche où les personnages au destin croisé se multiplient et où les drames se jouent. Avec des sujets d'actualité où l'on est confronté à la violence dans les cités, l'auteur livre des histoires touchantes et émouvantes. Sans nul doute que les masques vont tomber...
Le coup de crayon tout en finesse de Laurent Hirn, affranchi d'encrage et aux couleurs directes, est stupéfiant de réalisme. Des visages expressifs et une palette de couleurs riche accentuent toute l'émotion déjà présente dans le scénario.

Le (bien triste) sourire du clown...
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Bonzour les petits n'enfants. Vous me remettez? Mais si, je suis le clown Groko, le rigolo du duo que je forme avec Clock, le tristos de service. Et tranquillement assis sur les marches de notre roulotte, c'est mon pote Djin, un gosse qui le bon goût de me préférer à mon alter ego capable de faire pleurer les pierres.

Problème, le gamin a une mère. Mignonne mais beaucoup trop prompte à se faire des idées. Lubriques les idées. le flingue aboie, je tire ma révérence et Djin se mure désormais dans un monde de silence.

Les années ont passé. le quartier est toujours aussi pourri. Djin se prend toujours pour une carpe. Rien de neuf sous le soleil.

Fait du jour, l'arrivée d'un nouveau cureton. Là on se dit que le gars devrait facilement pacifier un quartier pas vraiment classé haute sécurité mais qui en prend bien le chemin. Blam, tout faux. Faut pas s'y fier. le bonhomme tiendrait plus de l'ange exterminateur que de l'ange élu(s). La poudrière n'attend plus qu'une allumette. Celle-ci vient justement de débarquer en ville...

♫ La banlieue, c'est pas rose ♪
Non mon gars, elle virerait même rouge sang.
Un premier tome emprunt de mystère.
Catalogue de banlieusards un peu paumés.
Morne quotidien de personnages minés par le désoeuvrement et rongés par les doutes.
Puis survient l'étranger, le sauveur aux faux airs christiques qui a fait de ce quartier son nouveau et cruel terrain de jeu.

Trait à l'aune d'un scénario hyper travaillé.
Le Sourire du Clown ne se livre pas comme ça.
Il faudra au lecteur un peu de persévérance pour connaître le fin mot d'une histoire complexifiée à souhait.
L'accroche est immédiate et durable, une vraie réussite !


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Voici une lecture qui éveille ma curiosité.
Pourtant, je dois avouer que je déteste les clowns...vraiment!
Tout commence dans une banlieue, par un drame.
Un clown est brutalement assassiné par la bonne du curé.
Le fils de la meurtière, Djin, est au centre du drame ( au propre comme au figuré) et en garde des séquelles physiques.
10 ans passent, la cité est toujours dans la même ambiance d'abandon qui n'est ensoleillée que par la prestation quotidienne d'une école de clown quand arrive un nouveau prêtre et que tout bascule.
La narration est bien pensée, bien dosée, et donne une histoire pour le moins trépidante servie par une galerie de personnages admirablement esquissés. Ceux ci sont attachants et/ou mystérieux et j'ai hâte d'en savoir plus sur certains d'entre eux.
Quelle tension à la fin de ce tome, je dois avouer être impatiente de connaitre la suite d'autant que les auteurs nous ont déjà servi un petit chef d'oeuvre de manipulation avec 'Le pouvoir des Innocents' dont je garde un très bon souvenir et que je relirai sans doute à l'occasion.
Côté dessin, c'est très réussi, avec un dessin assez doux en couleurs directes bien maîtrisé.
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Sur les hauteurs de la colline, dans la cité des Hauts-Vents, des drames sont vite arrivés, et la population qui souffre de la crise, notamment de la fermeture de l'usine de fabrication de montres, met tout son espoir dans le nouveau curé qui débarque, reprend possession de l'église, et s'efforce de rassembler les différentes communautés religieuses et sociales pour que la paix revienne dans la cité. Car il y a 10 ans, la mère du petit Djin a tué le clown Grocko d'une balle de revolver dans la tête. Depuis, Djin a grandi orphelin d'une mère en prison, a perdu la parole, s'est retrouvé accusé du meurtre de son ami Rachid. Bref, la Cité s'embrase, les bus n'y accèdent plus, seul le père Desternod est écouté et suivi lors de préparatifs de Noël plein d'espérance... Qu'en restera-t-il ? Qui sont les deux bras droits du religieux, pour le moins inquiétants ? Quel est le secret que cache Djin ?

Un premier tome qui lance le suspense, dresse le décor : une cité perchée. Des dessins superbes
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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La scène d'introduction est une apothéose comme seul sait le faire Brunschwig. Cela avait bien commencé mais voilà que l'on commence à s'y perdre dans ces flash-back.

Pire encore et cela ne pardonne pas une erreur de datation !!! La scène commence en 1994 par le meurtre du clown Groko. Quand son compagnon Glock va se recueillir au cimetière sur sa tombe, on peut lire 1934-1989 !!! Il n'y a rien de pire qui m'énerve quand je lis une BD que les auteurs se trompent de date surtout s'il y a des retours dans le passé.

Ici, les scènes flash-back ne font pas bon ménage avec le reste. Il y a un sérieux manque de coordination. Et puis, l'histoire de ce prêtre qui fournit des armes aux mômes de la cité, c'est d'une incrédulité.

C'est vraiment dommage car cette BD avait tout pour plaire à commencer par un excellent dessin.
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Si vous cherchez un sourire, il n'y en aura qu'un, celui du titre, la série "Le sourire du clown" est tout sauf drôle. C'est par contre une excellente série noire, montrant ce qu'une poignée de personne peuvent faire pour manipuler des foules et un quartier "dit" sensible pour arriver a leur fins, que ce soit l'argent ou comme souvent chez l'auteur, le pouvoir. La construction à base de flashback et de retour dans le temps est pas toujours simple à suivre et je conseille de lire (ou relire) les 3 tomes a la suite pour une meilleur compréhension. le dessin sert a merveille le texte, les décors de banlieue sont très réaliste. Encore du très bon Brunswick, a déconseillé toutefois aux âmes déprimées.
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Sur les hauteurs de la colline, dans la cité des Hauts-Vents, des drames sont vite arrivés, et la population qui souffre de la crise, notamment de la fermeture de l'usine de fabrication de montres, met tout son espoir dans le nouveau curé qui débarque, reprend possession de l'église, et s'efforce de rassembler les différentes communautés religieuses et sociales pour que la paix revienne dans la cité. Car il y a 10 ans, la mère du petit Djin a tué le clown Grocko d'une balle de revolver dans la tête. Depuis, Djin a grandi orphelin d'une mère en prison, a perdu la parole, s'est retrouvé accusé du meurtre de son ami Rachid. Bref, la Cité s'embrase, les bus n'y accèdent plus, seul le père Desternod est écouté et suivi lors de préparatifs de Noël plein d'espérance... Qu'en restera-t-il ? Qui sont les deux bras droits du religieux, pour le moins inquiétants ? Quel est le secret que cache Djin ?

Un premier tome qui lance le suspense, dresse le décor : une cité perchée. Des dessins superbes
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Attention, Brunschwig, le maître du scénario (« Vauriens », « L'esprit de Warren », « le pouvoir des innocents », « Makabi », …) vient encore de frapper et de frapper fort et surtout juste.

Si Brunschwig avait l'habitude de nous emporter aux Etats-Unis, c'est avec un timing incroyable qu'il revient en France pour nous parler de ces banlieues qui font actuellement la une des journaux télévisés avec la réinstauration du couvre-feu.

C'est bel et bien la banlieue qui joue un rôle central dans cette histoire, une banlieue qui vit, qui souffre, qui chauffe et qui va finir par exploser. le récit se construit lentement, mais arrivé à un certain moment on sent bien que l'escalade est proche et que ça peut péter à n'importe quel instant. Ca s'embrase par moment, puis ça ce calme, mais c'est mal connaître Brunschwig et surtout les banlieues de croire que l'accalmie est définitive.

Il y a bien deux clowns qui essayent de mettre un sourire sur le visage des habitants, mais il suffit d'une balle dans la tête ou dans le dos pour effacer définitivement le sourire du clown. le petit Djin, incapable de parler depuis que le sourire du clown a disparu, représente le malaise qui règne dans la banlieue. Il a connu trop de misère et de malheurs et depuis, la souffrance de sa vie défile sans même laisser de traces sur son visage. Tout comme la banlieue il encaisse les malheurs sans broncher, ne montrant qu'un masque afin d'exprimer son mal-être. Mais ça commence à bouillir et tout comme Djin, la cité des Hauts-Vents risque de ne jamais s'en remettre.

Il faut aussi avoué qu'elle est belle cette BD avec une couverture et du papier de grande qualité. Un dessin à l'aquarelle somptueux aux couleurs pâles et alternant lumières et ambiances sur un papier épais. le tout empêche le dessin de venir nous éclater au visage et nous oblige au contraire à plonger dans l'univers explosif des banlieues dessiné par Hirn. Ca donne un petit côté absorbant, voir envoûtant.

Et afin d'être un brin critique vis-à-vis de ce premier tome qui s'annonce précurseur d'un véritable chef-d'oeuvre il faut bien entendu déplorer que la date gravée sur la pierre tombale de Groko ne corresponde pas à la date de sa mort.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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les conséquences, dans une cité, de la venue (et de la mort dans le quartier ) d'un duo itinérant de clowns. le tout est mêlé à une ambiance tendue de révolte en préparation, et à une galerie de personnages divers qui composent une histoire confuse à laquelle j'ai eu bien du mal à accrocher.
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Attention, scénariste en mode "total barré". Je suis impressionné par l'histoire développée par Luc Brunschwig, une histoire d'une richesse étonnante pour un premier tome. L'intrigue centrale est déjà riche, celle de ce petit garçon traumatisé par l'assassinat du clown par sa mère, mais l'auteur y adjoint différentes intrigues qui enrichissent encore l'histoire. J'ai une grande interrogation (positive) sur l'intrigue du nouveau curé... (lire la suite sur le blog)
Lien : http://mesbdamoi.over-blog.c..
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